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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 07:39

Randonnée himalayenne, tour du massif des Annapurnas à pied en 17 jours: départ de Besishar à 760 m, montée au Thorung La à 5'416 m et descente à Birethanti à 1025 m, une grande variété de paysages et d'ambiances. Plein de bons souvenirs malgré un comptable pingre, un groupe trop grand un peu tyrannique pour la nourriture en commun et un assistant-guide très entreprenant. Bon, il faut ça pour grandir, après celle-ci j'ai continué surtout avec des randonnées en solo... Et je suis retourné au Népal en 2013 pour trois semaines magnifiques, voir dans la même série la randonnée dans le Khumbu.

2007, un gros tas de vacances en retard en sortant des études d'un gros projet. J'avais fait plusieurs randonnées plutôt réussies avec Club Aventure, maintenant Huwans, j'avais une envie d'altitude et de marche longue, je me dis, le Népal, pourquoi pas? Et c'est décidé pour novembre.

Départ

C'est parti! Du 2 au 4 novembre, voyage d'approche avec nuits à Paris et Doha. A Paris, je repère à l'embarquement Nicolas et Catherine, partis pour le même voyage. A Doha, j'essaie de les retrouver, et de repérer les autres, mais introuvables. Je me débrouille mal et passe une nuit pas très confortable dans les salles d'attente de l'aéroport.

Népal, tour du massif des Annapurnas, de Besishar à Birethanti par le Thorung La, 5416 m

Népal, tour du massif des Annapurnas, de Besishar à Birethanti par le Thorung La, 5416 m

Arrivée à Katmandou

Le 4 novembre, en arrivant à l'aéroport, immigration avec petits yeux et je trouve le reste du groupe et Rudra le guide venu nous chercher et nous installer à l'hôtel Manaslu.

Dégustation de mo-mos poulet-gingembre et sortie en groupe dans le quartier trappe à touristes de Thamel: marchands de rue collants et uniformes rigolos des gardes du palais royal.

Sur une terrasse sur les toits de Thamel, présentations, en-cas, une bonne bière Népalaise et session cartes postales.

En rentrant à l'hôtel, je passe chez le barbier pour une boule à zéro, le grand show. Le barbier a l'air d'un guerrier Ghurka à la retraite, termine avec un massage énergique du crâne, nuque, épaules et bras. Le grand bien-être avant un grand dodo de récupération.

De Katmandou à Besishar

Départ de l'hôtel à 6h dans la grosse circulation du matin, montée au-dessus de la vallée vers l'est, passage d'un col à 1500 m et descente dans la vallée de la Khani khola: champs en terrasse, bananiers (bonnes petites bananes acidulées à la pause). Au bord de la route, des femmes ramassent et concassent à la main des galets de rivière. Les camions sont décorés gaiement, la route est ponctuée de sanctuaires de Ganesh et de publicités pour les whiskies locaux: Playboy, 100 pipers, Caliber, Super hit XXX... Tout ça dans la brume matinale.

Une autre pause sur un marché de poissons séchés, très savoureuse salade de riz, lentilles et piments servie sur une feuille de papier.

Népal, de Katmandou à Besishar

Népal, de Katmandou à Besishar

Le soleil nous rattrape dans les gorges. Les pentes sont raides et boisées, il y a des fermes sur les hauteurs.

A Dumre Bazar, dernier gros embouteillage et on dégage vers le nord, en remontant la vallée de la Marsyangdi. C'est plus calme: récolte et battage de riz.

Enfin, après 7h de route, on arrive à Besishar, 800 m.

En remontant la Marsyangdi, de Besishar à Tal

Après un poulet masala (premières protestations des palais douillets du groupe), départ à pied sur un chemin carrossable pour deux heures de marche jusqu'à Bhulbhule, avec quelques passages à gué et quelques ponts suspendus branlants.

Au premier gué, rencontre inattendue, un crabe dans un creux de rochers!

A l'entrée dans l'Annapurna preservation area, tout d'un coup les lodges prolifèrent.

Bhulbhule, installation au Arjun hotel qui domine la rivière et présentation complémentaire des assistants guides Niroz, Jack, Maila, Tulsi et du sirdar Sun Bahadur.

Népal, Bhulbhule, 850 m et crabe des Himalayas
Népal, Bhulbhule, 850 m et crabe des Himalayas

Népal, Bhulbhule, 850 m et crabe des Himalayas

6 novembre: passé une bonne nuit sous un retour de mousson; pas senti le tremblement de terre ni les araignées géantes du lodge qui en ont traumatisé d'autres.

Après un déjeuner copieux, départ tout doucement (bistari, le terme viendra) en remontant la vallée dans l'ombre. Le temps se remet gentiment au beau. Rizières, cascades, petits villages aux rues pavées en escaliers. Arrêt-chiya à Ngadi (prononcer Gadi). Il fait chaud et humide, avec les premières vues de neige dans les nuages.

Ngadi, 920 m

Zam-zam (en avant)! Par un sentier muletier dans la forêt tropicale, un premier raidillon (ukalo) et arrêt fruits secs (giraguri) sur un petit replat, avec chants d'insectes et d'oiseaux dans la forêt.

Népal - Marsyangdi, Ngadi
Népal - Marsyangdi, Ngadi

Népal - Marsyangdi, Ngadi

Le raidillon continue en escaliers en rive gauche de la Marsyangdi. Beaux papillons et fleurs. On rejoint les porteurs pour la pause-dîner à Bahun-Danda, hôtel "Superb view"

Bahun Danda, 1300 m

La vue sur le dessin, c'est vers le sud. La "superb view" est sur le Mont Phungi vers le nord mais c'est un peu bouché.

Népal, tour des Annapurnas
Népal, tour des Annapurnas

Depuis Bahun Danda, un raidillon de descente (oralo) pour rejoindre la rive gauche, chemin à flanc de coteau dans les rizières. Le riz est coupé, mis à sécher en plaques sur les murs. Les bouts raides sont en escaliers de pierre. Des porteurs passent, très chargés, en petites sandales. Les mules sont décorées.

Népal, Marsyangdi

Népal, Marsyangdi

La ¨vallée est assez large. Sur la rive droite il y a en haut des villages haut perchés et rizières en terrasses, en bas des travaux routiers. Bientôt les touristes viendront en 4x4, mais il y aura aussi un peu plus de facilités pour la vallée...

Garmu Phant, 1100 m

Arrivée à Garmu Phant (prononcer Garmou Pant), Rainbow restaurant, hotel & lodge, avec une petite usine hydroélectrique en contrebas.

Népal, Marsyangdi, Garmu Phant
Népal, Marsyangdi, Garmu Phant

Népal, Marsyangdi, Garmu Phant

Groupe de couche-tôts! Je me retrouve à lire au lit à 22h30 comme un vieux couple avec Geoffrey, puis une bonne nuit malgré les vapeurs colloïdes des toilettes juste à côté de la chambre.

7 novembre: déjeuner et zam-zam. On passe un pont suspendu puis un bout ukalo en rive droite de la Marsyangdi. Montée dans la forêt tropicale, moite et nuageux mais les insectes n'embêtent pas. Le chemin est vallonné: ukalo, oralo. A 9h, on croise des écoliers en uniforme qui descendent à l'école. Ils ont un horaire continu de 10h à 16h avec une heure de pause.

Dorali, 1210 m et Jagat, 1230 m

Une petite pause à Dorali, la petite fille des aubergistes est très intéressée par mes dessins, puis on continue un bout jusqu'à Jagat village. Pause giraguri à Jagat, bourg de la vallée. Devant l'hôtel Mont Blanc, une famille est occupée à se chercher les poux parmi.

Népal, Marsyangdi, Dorali
Népal, Marsyangdi, Dorali

Népal, Marsyangdi, Dorali

A Jagat, thé Népalais avec cardamome, lait et sucre. Pas encore de beurre de yak. Le temps reste couvert, il pleut quelques gouttes.

Chymche, 1230 m

Le sentier continue en rive droite, ukalo, il y a de plus en plus de rayons de soleil. On fait une petite pause à l'entrée de Chymche: gros centre, école et poste.

Népal, Marsyangdi, Jagat
Népal, Marsyangdi, Jagat

Népal, Marsyangdi, Jagat

Népal, Marsyangdi, Chymche
Népal, Marsyangdi, Chymche

Népal, Marsyangdi, Chymche

Après Chymche, on descend au bord de la Marsyangdi. Il y a une mini-usine électrique avec turbinette Pelton et génératrice asynchrone. On passe un grand pont suspendu puis on part ukalo en rive gauche, avec un très beau massif en face. Au bord du sentier, touffes de chanvre séché et buissons de poinsettias.

A Tal Phedi (prononcer Pedi), il y a une embuscade des maoïstes. Le commissaire nous fait un discours et le caissier perçoit une contribution volontaire de 100 rupees par jour, contre reçu, pour soutenir les forces armées parallèles.

On continue par un passage aménagé dans la falaise et on descend sur Tal.

Tal, 1600 m

Tal, avec mur de manis (bénédictions bouddhistes, on change de zone) à l'entrée, pierres gravées et peintes. On s'installe au Paradise Hotel.

Népal, Marsyangdi, Tal Phedi, Tal
Népal, Marsyangdi, Tal Phedi, Tal

Népal, Marsyangdi, Tal Phedi, Tal

AuParadise Hotel, bon souper, dal bhaat (lentilles et riz) avec poulet masala et légumes, De nouveau, ça grince des dents du côté des amateurs de cuisine française, même si le masala n'est vraiment pas fort.

En remontant la Marsyangdi, de Tal à Manang

8 novembre: après une bonne nuit, le ciel est presque dégagé le matin, mais ça se couvre rapidement.

Népal, Marsyangdi, Tal
Népal, Marsyangdi, Tal

Népal, Marsyangdi, Tal

Zam-zam! Sortie de Tal par un portique à trois stèles rouge pour puissance, blanche pour compassion et bleue pour sagesse. L'ensemble protège le village contre inondations, maladies et autres désagréments. Il y a aussi des moulins à prières, à laisser à sa droite!

On s'engage dans les gorges, avec plusieurs beaux ponts, dont un financé par Helvetas. Les villages s'espacent, la forêt tropicale disparaît peu à peu, devient buissons et conifères. Le fond de l'air devient frais. On supporte un pull à la pause.

Manaslu View, 1740 m
Népal, Marsyangdi, Manaslu View
Népal, Marsyangdi, Manaslu View

Népal, Marsyangdi, Manaslu View

Dharapani, 2000 m

A Dharapani, on s'arrête pour le thé, aussi pour admirer l'arbre à sécher les chaussettes. Les portiques à trois stèles et les moulins à prières se sont généralisés aux entrées et sorties des villages. On entre aussi dans la région des stupas.

Népal, Marsyangdi, Dharapani
Népal, Marsyangdi, Dharapani

Népal, Marsyangdi, Dharapani

A la sortie de Dharapani,il y a un grand pont sur la Marsyangdi, puis on suit une bonne piste en rive droite: montée régulière dans la vallée. La dernière mousson a un peu ravagé le terrain. On s'arrête pour dîner à Danaque.

Népal, Marsyangdi, Dharapani
Népal, Marsyangdi, Dharapani

Népal, Marsyangdi, Dharapani

Zam-zam! Dans Danaque, un joli petit temple avec moulin à prières géant et portraits très colorés tout autour. un grand mur de manis aussi, puis on monte droit vers les nuages en suivant un troupeau de chèvres.

Il fait de plus en plus vivifiant, c'est carrément la pluie: petit arrêt en bas de Temang pour mettre le uhu, et suite de l'ukalo en escaliers dans la forêt.

Une petite usine hydroélectrique en construction avec turbine crossflow de Kathmandu Electric Works, et une petite fenêtre de ciel bleu pour encadrer le Manaslu quelques secondes.

Temang, 2600 m

Changement de saison sur le replat de Temang: les feuillus tournent au doré et le sol est couvert de feuilles mortes.

Népal, Marsangdi, Temang
Népal, Marsangdi, Temang

Népal, Marsangdi, Temang

Installation au Royal Garden hotel & restaurant, dans une jolie petite chambre de chalet suisse y compris l'odeur de bois (pour une fois, la chambre est loin des toilettes). Le coup de frais se fait sentir: 12°C dans la chambre. La douche est approximative avec eau glacée, seau d'eau chaude et niveau qui monte à cause de l'écoulement bouché. En fin d'après-midi, une trouée dans les nuages montre la neige pas loin du côté de l'Annapurna 2.

La pluie s'aggrave; Rudra nous promet le beau temps pour demain. Bon, tout ce qui tombe ce soir ne tombera pas demain... La pluie devient déluge pendant le souper puis tout à coup ça se dégage et le ciel est étoilé au moment d'aller se coucher. Une bonne nuit à 8°C dans la chambre, sac de couchage fermé à 50%.

Népal, Marsangdi, Temang

Népal, Marsangdi, Temang

9 novembre: le petit matin est frais. Les nuages sont remontés, il y a de la neige fraîche sur la pente du côté des Annapurnas. Le Manaslu se cache derrière ses nuages. Zam-zam!

On monte tout doucement dans les pins pour arriver sur un petit plateau avec singes blancs et quelques champs. Une descente, passage d'un pont en câbles et ukalo dans un bon rayon de soleil jusqu'au replat de Thanchok avant Chame. Le temps est agréable. Un chien berger tibétain est en pleine méditation sur un banc. Les écoliers sont en route, sans uniforme.

Népal, Marsangdi, Temang, Thanchok
Népal, Marsangdi, Temang, Thanchok

Népal, Marsangdi, Temang, Thanchok

Thanchok, 2640 m

Le chemin descend sur Thanchok village puis continue vallonné en rive droite dans une forêt alpine légère. Des cavaliers passent, leurs chevaux garnis de grelots.

Le rayon de soleil disparaît, les sommets se bouchent. A Koto, check-point, contrôle des permis de randonnée.

Népal, Marsangdi, Thanchok

Népal, Marsangdi, Thanchok

Koto, 2600 m

Plusieurs sanctuaires et un gros moulin à prières. Un groupe fait bruyamment tripot devant. Les enfants s'amusent avec le moulin et se font chasser par les adultes. Il y a un beau mur de manis aussi.

Le chemin continue jusqu'à Chame, gros bourg de la vallée.

Chame, 2670 m

Il y a un moulin à prières hydraulique, entraîné par un rouet volant, cassé. Il y a des boutiques, je m'offre deux t-shirts sèche-vite North face, marqués A1 bien sûr (sept ans et pas mal d'heures de marche plus tard, ils sont encore comme neufs), et un bonnet polaire. Les autres optent pour des bonnets tricotés en grosse laine.

Népal, Marsyangdi, Koto, Chame

Népal, Marsyangdi, Koto, Chame

La sortie de Chame est décorée avec un bel ensemble pont, mur de manis et stupa. La piste monte doucement en rive droite. Il y a des ânes, on n'en voyait pas plus bas. Le temps est gris et frais.

Talekhu, 2750 m

On s'arrête à Talekhu pour dîner. Dehors, il pleut à seaux mais ça se calme quand on a fini. Des enfants viennent chanter pour quelques rupees pour Tihar, fête des lumières. On repart. La piste continue en rive gauche, emportée sur de grands bouts. Sur l'autre versant, une avalanche descend de l'Annapurna 2. Il y a une grande tirée jusqu'au prochain village.

Bhratang, 2870 m

Les maisons sont tout en pierres. Sun Bahadur nous distribue des pommes blettes, mais les mules ne sont pas difficiles.

Népal, Marsyangdi, Talekhu
Népal, Marsyangdi, Talekhu

Népal, Marsyangdi, Talekhu

La piste toujours, de plus en plus ukalo. Au détour d'un talus, une belle vue ensoleillée vers l'avant, et l'Annapurna 2 se découvre quelques secondes entre les nuages. On traverse la Marsyangdi sur un pont de câbles - l'ancien pont en bois est cassé, puis c'est un bon ukalo en rive droite. On fait une petite pause sur un replat à 3060 m.

Encore un petit coup ukalo dans la forêt. Le soleil s'est couché, le froid vient mais il y a de belles lumières entre deux nuages sur la crête du Pisang Peak, un petit 6000 m.

Dukur Pokhari, 3100 m

On passe un sanctuaire dispersé dans la forêt, un nouveau replat à 3160 m et c'est la descente sur Dukur Pokhari et l'installation au Trekker's inn guest house, annoncé comme confort sommaire mais pas si grave que ça. Il fait 5°C dehors, pas plus dans la chambre. On soupe à la chaleur du calo à bois, une soirée chansons s'amorce mais les porteurs, qui dorment autour du calo, nous poussent dehors à 20h30.

Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari
Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari

Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari

Resam piriri

Resam piriri

Oudera dzanqui

Dan dama basam

Resam piriri

Le foulard blanc flotte au vent (bis)

Je viens en volant ou

Reste dans la colline?

Le foulard blanc flotte au vent.

10 novembre: petit matin frais et radieux après une bonne nuit. -1°C dans la chambre, le t-shirt mouillé hier n'est pas sec mais gelé. Danger verglas aux toilettes!

L'aube donne de belles lumières sur les sommets avec panaches de neige soufflée. Tout est givré. Les porteurs se promènent en schlappis mais viennent se chauffer les doigts de pieds devant le calo.

Zam-zam! Départ au plat dans le givre, mais doucement, bistari: ne pas forcer en altitude.

On arrive tout de suite à Dukur Pokhari, le lac des tourterelles, qui fait miroir pour les lumières du petit matin sur les montagnes. On passe un petit pont et on monte, ukalo vers Upper Pisang, joli village de pierres. Des génisses se battent dans le pré.

Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari
Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari

Népal, Marsyangdi, Dukur Pokhari

Upper Pisang, 3260 m

En haut de Pisang, il y a un temple bouddhiste, fermé, avec très belle perspective sur l'Annapurna 2. En repartant, un beau mur de manis.

On s'engage sur un sentier balcon dans une forêt d'altitude, pins et genévriers. En passant en rive gauche, on a quitté le chemin principal. On se retrouve seuls, sans autres randonneurs. On arrive à un vieux mur de manis avant d'attaquer le prochain ukalo.

Népal, Marsyangdi, Upper Pisang
Népal, Marsyangdi, Upper Pisang

Népal, Marsyangdi, Upper Pisang

Mais avant, arrêt giraguri, et deux chacals viennent faire coucou; puis c'est la montée, une bonne bavante, ukalo en lacets jusqu'à Ghyaru.

Ghyaru, 3670 m

On s'arrête sur une terrasse au soleil pour un sirop de citron chaud, petit tour de village puis dîner, toujours au soleil, avec des flocons de neige qui volent. L'Annapurna 2 reste dégagé. Au moment du thé, il nous fait une grosse avalanche. L'Annapurna 3 est dégagé aussi, plus vers la droite.

Népal, Marsyangdi, Ghyaru, vues sur Annapurna 2 et Annapurna 3
Népal, Marsyangdi, Ghyaru, vues sur Annapurna 2 et Annapurna 3

Népal, Marsyangdi, Ghyaru, vues sur Annapurna 2 et Annapurna 3

Pour l'après-midi, le sentier balcon part de Ghyaru face aux Annapurnas 2 et 3. L'Annapurna 4 et le Gangapurna sont un peu plus loin. Au bord du sentier, les premiers yaks, et des chèvres sauvages, puis c'est la descente sur Ngawal.

Toute la journée était ensoleillée!

Népal, Marsyangdi, de Ghyaru à Ngawal
Népal, Marsyangdi, de Ghyaru à Ngawal

Népal, Marsyangdi, de Ghyaru à Ngawal

Ngawal, 3600 m

Un vent fort et glacé se lève dès le coucher du soleil. Dzaro boyo, il fait froid!

Installation à l'hôtel Shanti, plus que sommaire. A côté, il y a un moulin à prières monumental actionné par roue hydraulique. Le ruisseau qui coule au milieu de la roue est la seule alimentation en eau du village, et a des reflets pas très nets.

Souper de mo-mos, ce qui donne aux réfractaires à toute cuisine autre que française l'occasion de partir en guerre contre le gingembre...

Les jeunes filles du village viennent faire disco-Tihar après le souper, peut-être draguer les assistants guides.

Népal, Marsyangdi, Ngawal
Népal, Marsyangdi, Ngawal

Népal, Marsyangdi, Ngawal

En début de nuit, la tenancière fait irruption dans la mini-chambre pour prendre des couvertures. Geoffrey a peur qu'elle emporte son pantalon.

11 novembre, ce lodge est vraiment approximatif, mais à l'aube la vue sur l'Annapurna 3 et le Gangapurna est splendide. Ici les toits sont plats. Le bois de feu et le fourrage sont stockés dessus.

Népal, Marsyangdi, Ngawal
Népal, Marsyangdi, Ngawal
Népal, Marsyangdi, Ngawal

Népal, Marsyangdi, Ngawal

Zam-zam! Descente dans la vallée face à l'Annapurna 3 dans un matin frais et clair, avec un grand contraste entre un relief mou, raviné en collines à droite et les pics à plus de 7000 m à gauche. Droit derrière, le Pisang Peak est dégagé.

Le sentier continue dans un maquis d'altitude: pins, genévriers.

A Mungji, la buvette annonce du yogourt de yak: très bon, un peu acidulé.

Tout le long de cette matinée, la vue est belle sur l'Annapurna 3 et les montagnes à l'ouest.

Népal, Marsyangdi, Mungji
Népal, Marsyangdi, Mungji
Népal, Marsyangdi, Mungji

Népal, Marsyangdi, Mungji

Le sentier continue tranquillement en prairie de fond de vallée. La Marsyangdi est maintenant un gros torrent de montagne. On arrive à un alpage avec yaks et village accroché à une falaise de calvaire érodé.

Braga

Halte culturelle pour la visite du monastère, vieux de 500 ans. A l'entrée, la statue de Mahankala, Dieu protecteur plutôt effrayant, pour faire retirer leurs chaussures aux visiteurs. Deux moines en polaire safran récitent leurs mantras. Explications de Rudra et remise du collier de bénédiction (dori) par les moines.

Népal, Marsyangdi, Braga
Népal, Marsyangdi, Braga

Népal, Marsyangdi, Braga

Manang, 3550 m

C'est une demi-étape aujourd'hui, jour de repos. On arrive à Manang en fin de matinée, installation à l'hôtel Yak, lessive, sirop de citron chaud au soleil et spécialité... mexicaine pour le dîner.

L'après-midi, petite promenade au lac en rive droite au-dessus de Manang, tour de village et douche glacée. Le souper est moyen: pizza... La soirée bat des records, jusqu'à 22 heures!

Népal, Marsyangdi, Manang

Népal, Marsyangdi, Manang

Népal, Marsyangdi et montée au Thorung La

Népal, Marsyangdi et montée au Thorung La

Népal, Marsyangdi, Manang
Népal, Marsyangdi, Manang

Népal, Marsyangdi, Manang

De Manang à Kagbeni par le Thorung La

12 novembre: Zam-zam! Bon ukalo au petit pas, grande excitation de Jack avec le pantalon Mammut de la randonneuse de devant. Jack n'est pas très fin. Rudra n'a plus de giraguris, on s'arrête pour des snickers à Gunsang. Le village est en ruines. Les gens n'habitent plus à l'année dans ce maquis de petits genévriers. Les nuages du petit matin se sont dissipés pour un beau panorama.

Népal, Jharsang khola, Gunsang
Népal, Jharsang khola, Gunsang

Népal, Jharsang khola, Gunsang

Khenjang Khola, 3940 m

Depuis Manang, les porteurs sont en uniforme d'altitude jaune-noir et chaussures convenables pour la neige. Deux porteurs supplémentaires font la navette Manang - Muktinath avec un caisson hyperbare plus les tenues d'altitude au retour.

Népal, Jharsang khola, Khenjang Khola
Népal, Jharsang khola, Khenjang Khola

Népal, Jharsang khola, Khenjang Khola

Le sentier continue depuis Gunsang en remontant la Jharsang khola par la rive gauche, avec une belle vue sur le Chulu, un pont de câbles sur la Jharsang khola et un sentier-balcon jusqu'à Yak Kharka.

Altitude 4000! Pour marquer le coup, on s'arrête à une petite bergerie-buvette avant Yak Kharka. Ils vendent des queues de yak séchées: l'objet tendance pour cet hiver.

Il y a un groupe de chèvres sauvages sur la crête à droite. Ce ne sont pas des bouquetins ni des chamois.

Népal, Jharsang khola, 4000 m!
Népal, Jharsang khola, 4000 m!

Népal, Jharsang khola, 4000 m!

Yak Kharka, 4020 m

Arrivée en fin de matinée et installation au Thorong Peak hotel, dans une jolie chambre spartiate en pierres. Il n'y a pas de douches, mais dans les autres lodges non plus. Le dîner est très moyen, le tour de village est limité à des portraits de yaks avec boucles d'oreilles.

L'après-midi, on monte jusqu'à mi-chemin de Thorong Phedi (prononcer pédi). Le sentier est tranquille dans une lande de buissons à épines et genévriers, mais le souffle fait sentir l'altitude.

Népal, Jharsang khola, Yak Kharka
Népal, Jharsang khola, Yak Kharka

Népal, Jharsang khola, Yak Kharka

On monte comme ça jusqu'à Churi Lattar, 4200 m puis on redescend. C'est pour l'accoutumance à l'altitude. A la descente, on crois plusieurs gros yaks et un beau groupe de cavaliers. Retour à Yak Kharka; le thé est avancé à 16 heures. Le salon est chauffé à 11°C, le luxe!

Népal, Jharsang khola, Churi Lattar
Népal, Jharsang khola, Churi Lattar

Népal, Jharsang khola, Churi Lattar

A l'hôtel Thorong La à Yak Kharka, le salon est tempéré à la bouse de yak séchée, et une baie vitrés donne sur les sommets allumés par le soleil couchant. Le souper n'est pas mieux que le dîner, la soirée tourne court quand le tenancier vient se coucher.

13 novembre: après une petite nuit - l'altitude, je passe un beau moment bien froid à regarder les étoiles s'éteindre l'une après l'autre et l'aube allumer les sommets, dans la petite gelée.

Zam-zam! Départ dans l'ombre; pull thermique + polaire + doublure de parka + bonnet polaire + chèche = rien de trop. Demain matin je mets le caleçon long!

Népal, Jharsang khola, Yak Kharka
Népal, Jharsang khola, Yak Kharka

Népal, Jharsang khola, Yak Kharka

Montée au petit pas jusqu'à Churi Lattar, 4200 m; on retrouve le soleil mais ça reste frais et venteux.

Le sentier monte tout doucement, on économise le souffle. A 3000 m, une buvette sommaire, séchoir à bouses, fumée qui sort par la porte et par les bords du toit. Edelweiss secs et groupes de chèvres sauvages.

Le sentier continue, passe par une belle cascade gelée et descend pour passer en rive droite par un petit pont.

Geoffrey avance au pilote automatique depuis Manang, un peu dans le cirage.

Népal, Jharsang khola, 4300 m
Népal, Jharsang khola, 4300 m

Népal, Jharsang khola, 4300 m

Passé le petit pont, ça remonte sec en rive droite dans des pierriers pas très stables.

Deurali, 4400 m

Arrêt à Deurali pour giraguri et thé rustique cuit à la bouse. Ca bourgeonne sur les sommets et il y a un peu de monde. Le paysage devient minéral et blanc. Encore un passage à flanc d'éboulis et c'est la montée finale à Thorong Phedi (prononcer pédi).

Thorong Phedi, 4550 m

Il y a un groupe de yaks dans le creux de la Jharsang khola, dans les cailloux et la neige qui vole, et un grand panneau d'information sur le mal des montagnes. Le lodge est sommaire, les toilettes me rappellent les cabanes d'il y a 30 ans en Suisse: un trou dans le plancher, les fentes dans les cloisons pour l'aération.

Népal, Jharsang khola, Deurali, 4400 m

Népal, Jharsang khola, Deurali, 4400 m

Thorung high camp, 4800 m

Après un dîner moyen, on monte au-dessus de Thorong Phedi jusqu'au replat de Thorung high camp. Sur la carte c'est un camping mais à la place il y a un nouveau lodge.

A la stupa, il fait 4807 m à l'altimètre! On a dépassé les dernières touffes de genévriers pas loin après Thorong Phedi. Ici, c'est cailloux, terre, neige et glace.

Rudra nous montre le passage à flanc de névé gelé qu'il faudra passer demain dans le noir, il nous recommande très fort de ne pas tomber.

Une petite pause thé au Thorung high camp view hotel avant de s'emballer soigneusement pour la descente.

Thorung Phedi, 4450 m

Pour se réchauffer, un bon dal-bhat avec masala de légumes, puis dodo tôt: la diane est annoncée pour 3h. Dehors il neige et il vente, dans la chambre il fait -10°C.

Népal, Thorung La, Thorung high camp, 4807 m
Népal, Thorung La, Thorung high camp, 4807 m

Népal, Thorung La, Thorung high camp, 4807 m

14 novembre: diane à trois heures en effet; le vent s'est calmé, il y a une petite couche de neige, et un grand ciel étoilé par-dessus! Je me suis équipé: caleçon long sous le pantalon, guêtres, deux pulls thermiques, deux polaires, coupe-vent, bonnet polaire et chèche dessus. Et les gants bien sûr.

Les yeux sont petits autour de la table du déjeuner, une soupe, test pour les nausée de mal de l'altitude.

Départ bistari-bistari par le raidillon. C'est une nuit sans lune, le ciel est plein d'étoiles, les lampes frontales serpentent dans le noir. Les pas crissent dans la neige gelée, les chaussures grincent, froissement des vêtements et respirations mesurées.

On passe le névé glacé dans le noir, l'aube pointe au-dessus d'upper Thorong Phedi.

Yakalia, 5000 m

On s'arrête pour le lever du soleil à Yakalia Thorong Ri, -15°C. Il y a un service de chevaux-taxis pour redescendre les victimes du mal des montagnes.

Ca devient vraiment très beau quand le soleil se lève: neige fraîche, ciel bleu profond, chacun son rythme, avance facile entre deux pelotons, avec arrêts pour le souffle et le paysage.

Thorong La, 5416 m

J'arrive au col avant la foule. Le temps est radieux. Je monte quelques mètres surérogatoires jusqu'à la stupa au sud du col.

Christine passe à toute vitesse sur le dos de Jack: elle a perdu connaissance à 200 m du col... juste dans la tolérance; si ça avait été plus bas elle aurait dû redescendre. Là, elle reviendra à elle en contrebas de l'autre côté et on lui racontera.

Sinon, Delphine est malade à la descente, Geoffrey est toujours somnambule et un des porteurs a dû se faire décharger, mais tout le monde est passé.

Népal,Thorong La, 5416 m
Népal,Thorong La, 5416 m
Népal,Thorong La, 5416 m
Népal,Thorong La, 5416 m
Népal,Thorong La, 5416 m

Népal,Thorong La, 5416 m

La descente est longue et raide jusqu'à Muktinath, et c'est là que le mal de crâne frappe. Deux aceprals et une pause pique-nique à 4900 m face à une belle ouverture sur les sommets de l'ouest, et ça va mieux. Le Dhaulagiri, numéro 7 en altitude avec 8172 m, se montre vers le sud-ouest. Je reprends la descente verglacée avec Baptiste, Elodie et Maila.

Chabarbu, 4200 m

On attend le groupe à l'hôtel Yak Gawa de Chabarbu, qui sert du thé au beurre de yak. Ensuite, c'est la descente rapide.

Népal, Thorong La, descente sur Muktinath
Népal, Thorong La, descente sur Muktinath

Népal, Thorong La, descente sur Muktinath

Muktinath, 3800 m

On arrive à Muktinath en début d'après-midi, en contournant la nonneraie, visite reportée au lendemain pour cause de mal-portants. Je me fais coincer par une vendeuse de tissages, du coup j'arrive au village seul, explications pas trop tatillonnes avec le check-point, installation à l'hôtel Dream House et douche chaude! L'après-midi se passe au ralenti avec lessive et tour de village sans conviction: les centres culturels semblent être le mo-mo center et le Bob (Marley) bar.

Pour souper, on a un bon ragoût de yak au gingembre avec chou et carottes. De nouveau, groupe de couche-tôt: malgré la promesse d'une diane retardée, ça déserte massivement à 20 heures. Bon, de toute façon je me fais mettre dehors de la seule pièce chauffée à 20h30 pour le coucher de l'aubergiste.

Népal, Thorong La, Muktinath
Népal, Thorong La, Muktinath

Népal, Thorong La, Muktinath

15 novembre: un beau lever de soleil frais, dans la petite gelée, avec la chaîne du Dhaulagiri qui s'allume, un sommet après l'autre. Une belle vue plongeante aussi sur Jharkot, village perché sur un éperon en contrebas, dans un paysage de plateaux secs et de ravins profonds qui évoque un peu l'Atlas.

Népal, Thorong La, lever de soleil à Muktinath
Népal, Thorong La, lever de soleil à Muktinath

Népal, Thorong La, lever de soleil à Muktinath

Tout le monde remis sur pied, on part visiter la nonneraie de Muktinath, lieu de pèlerinage hindouiste. Rudra nous briefe: pour l'essentiel il y a trois Dieux: Brahma qui a tout fait et se repose, Vishnu le protecteur, justement il y a le temple du pied de Vishnu à Muktinath, et Shiva le destructeur (des ennemis). Bien sûr il y a des détails plus compliqués. Les trois Dieux n'ont rien à voir avec les trois stèles blanc-rouge-bleu pour éa protection des villages bouddhistes.

Là, les pèlerins font leurs pujas matinales, les nonnes nous montrent le temple de la flamme dans l'eau.

Zam-zam! On attrape les sacs à dos et on attaque la descente sur Kagbeni par Jharkot et Khinga. Passé le premier bout poussiéreux, on retrouve la végétation: genévriers, blé et pommiers. Au nord, il y a des gorges très érodées avec des grottes qui étaient habitées aux XIVème et XVème siècles.

Népal, Thorong La, en descendant de Muktinath
Népal, Thorong La, en descendant de Muktinath

Népal, Thorong La, en descendant de Muktinath

Le chemin coupe les lacets d'une piste avec quelques taxis 4x4 surchargés. Les places sur le toit doivent être moins chères, mais impressionnantes dans les lacets serrés. Ca fait bizarre aussi de voir sur la même piste des 4x4 et des porteurs...

Come à Muktinath, chaque maison en route est garnie d'un présentoir et d'un métier à tisser: "Morning price", "Buy souvenir look" et "I give you discount"...

Kagbeni, 2800 m

Kagbeni est dans le fond de la vallée, avec un vent à décorner les yaks. On s'installe à l'hôtel Nilgiri View, chambre rudimentaire tapissée de papier journal mais salle à manger ensoleillée sur les toits pour un bon plat de nouilles frites et légumes.

Rudra nous emmène faire un tour de ville par une belle grande supa de 350 ans au monastère Kag Chode Thupten Samphel Ling (moulins à prière entraînés par éoliennes) et le village ancien, tout ça dans l'ombre et le vent.

Népal, Kali Gandaki, Kagbeni
Népal, Kali Gandaki, Kagbeni

Népal, Kali Gandaki, Kagbeni

La fin d'après-midi est calme, ils ont des gâteaux aux pommes au Yak Donald's. Retour à l'hôtel qui a une bouteille de whisky Mont Everest, mais vide.

le thé au beurre c'est tout simple: du thé noir battu avec du beurre, du lait et du sel.

Le souper est correct, ensuite les porteurs font une courte nouba à tout casser à la cuisine.

En descendant la Kali Gandaki, de Kagbeni à Tatopani

16 novembre: après une petite nuit sur lit-planche et avec les odeurs fétides des toilettes qui entrent par la petite fenêtre, zam-zam! Descente de la Kali Gandaki, en sentier de berge puis dans les cailloux du lit majeur, dans la petite gelée.

En rive gauche, on passe la vallée qui descend du Thorong Peak (Khatung Kang); buissons de saules et maquis, gros lit caillouteux de la rivière.

Népal, Kali Gandaki, Kagbeni
Népal, Kali Gandaki, Kagbeni

Népal, Kali Gandaki, Kagbeni

Jomsom, 2710 m

On récupère la vue sur le Dhaulagiri et le Nilgiri avant d'arriver à Jomsom, métropole du Mustang: piste pour avions (Sita Air), écoles, pensions pour écoliers, écoliers et écolières en uniformes gris ou bleus. Opération change à la banque locale puis on fait la pause sur une terrasse au soleil, cidre et tarte aux pommes, c'est le pays des pommes, vue sur le Nilgiri et grand soleil.

Zam-zam! Aïe; la brise descendante du matin s'est transformée en grand vent montant. Le chemin nous mène à Marpha dans des nuages de poussière. Vive le chèche!

Marpha, 2670 m

Arrivée au Snow Leopard guest house (modern amonites - delicious & hygienic food). Une bonne douche tiède, petite lessive et plat de légumes avec sandwich au concombre (...) et frites fraîches, avec le bon cidre de Marpha.

Jack me fait des avances directes, je refuse fermement, il n'insistera pas. Ouf!

Népal, Kali Gandaki, Jomsom
Népal, Kali Gandaki, Jomsom

Népal, Kali Gandaki, Jomsom

C'est une journée tranquille: l'après-midi se passe en allers et retours sur la rue unique, ambiance "look buy souvenirs", plus un petit tour dans le haut du village: enfants et boucherie dans une cour.

Marpha a un chorten naturel: un pan de la falaise avec la bonne forme, peint en blanc pour la finition.

On visite le monastère avec Rudra. Les moines rangent les masques après une fête et nous les montrent volontiers.

Au café aussi pour une tarte aux pommes, un thé d'argouses et un téléphone réussi à la maison.

Népal, Kali Gandaki, Marpha
Népal, Kali Gandaki, Marpha
Népal, Kali Gandaki, Marpha

Népal, Kali Gandaki, Marpha

De retour au Snow leopard pour le souper, Sun Bahadur nous sert un bon dal bhat, puis une vraie tarte aux pommes au lieu des conserves habituelles!

Soirée tripot sous un lustre invraisemblable jusqu'à des heures jamais vues: 21h, 21h30.

17 novembre: après une bonne nuit, l'aube est calme et fraîche sur la vallée. L'orientation n'est pas favorable, il n'y a pas de sommets allumés en vue au lever du soleil. Déjeuner et zam-zam: bien agréable de partir en se sentant propre.

On descend la vallée dans le lit de la Kali Gandaki et sur la piste le long de la berge, dans l'ombre et la petite gelée, jusqu'à Tukuche.

Tukuche, 2590 m

A Tukuche, on récupère le soleil. C'est un très joli village, même si la distillerie de carottes est fermée, grosse déception; l'épicerie propose de l'abricotine mais ce n'est pas la même chose. Il y a de belles vues sur le Dhaulagiri et une grande plaque de rocher verticale plus au sud qui se donne des airs de grande montagne.

Népal, Kali Gandaki, Marpha
Népal, Kali Gandaki, Marpha

Népal, Kali Gandaki, Marpha

Népal, Kali Gandaki, Tukuche
Népal, Kali Gandaki, Tukuche
Népal, Kali Gandaki, Tukuche

Népal, Kali Gandaki, Tukuche

On repart en descendant la Kali Gandaki; la brise descendante cale après avoir forci, c'est un joli moment calme dans la petite gelée. Les flancs de la vallée se couvrent d'arbres, tordus par le vent. Le Dhaulagiri domine à l'ouest, la vue vers l'est sur les trois Nilgiris est belle aussi. Un convoi de mules passe, avec de beaux effets de serpentement. On traverse un groupe de maisons au bord de la rivière avec enfants curieux. Traversée à pieds mouillés, passage de travaux routiers et on arrive à Kokhethanti.

Kokhethanti, 2550 m

Arrêt pour dîner, le singe en boîtes refait son apparition après plusieurs jours d'absence, mais en le poussant de côté, le reste se laisse manger.

Népal, Kali Gandaki, Tukuche
Népal, Kali Gandaki, Tukuche

Népal, Kali Gandaki, Tukuche

Zam-zam! Après Kokhethanti, la végétation revient très vite: couleurs de fin d'été, pins, feuillus, même un palmier!

Lete, 2480 m

On traverse les villages de Lete: route pavée, retour des toits à deux pentes avec auvent sur le pignon, trafic muletier intense. L'Annapurna 1 se montre au sud du Nilgiri. On a passé le Dhaulagiri et sa grande cascade de glace.

Népal, Kali Gandaki, cascade de glace du Dhaulagiri
Népal, Kali Gandaki, cascade de glace du Dhaulagiri
Népal, Kali Gandaki, cascade de glace du Dhaulagiri
Népal, Kali Gandaki, cascade de glace du Dhaulagiri

Népal, Kali Gandaki, cascade de glace du Dhaulagiri

Après Lete, il y a un raidillon de descente oralo dans des rapides de la Kali Gandaki, un grand pont de câbles sur le Lete khola puis la descente continue dans l'ombre sur une piste forestière. Il fait frais. La végétation s'épaissit avec les premiers bouquets de bambous. La descente est un peu longue jusqu'à Ghasa / Ghansa.

Ghasa, 2000 m

Arrivée à l'Old Mustang guest house, middle Ghasa, chambre avec salle de bains, douche tiède, le bonheur. On améliore le thé avec l'abricotine de Tukuche. Rudra nous sert du chiang, bière de riz, ressemble à du lait caillé. Au souper, de la pizza aux haricots, pas une bonne idée, et des mo-mos. Jack qui a fini le chiang fait des avances appuyées à Geoffrey et Baptistes (tsoin-tsoin), une touche de malaise. Couvre-feu à 20h30, on se fait mettre dehors.

18 novembre: encore une bonne nuit. Il fait presque chaud dans la chambre: 11°C au petit matin. C'est de nouveau une aube de fond de vallée, sans sommets éclairés. On déjeune et zam-zam.

Ce matin c'est les grandes gorges de la Kali Gandaki: après la descente dans Ghasa et la traversée d'un grand pont de câbles, on y est: sentier en rive gauche, dans l'ombre, avec foule de mules et beaucoup de promeneurs aussi. C'est censé être un grand moment de ce trek, mais ça ne laisse pas une grande impression.

Népal, Kali Gandaki, Ghasa
Népal, Kali Gandaki, Ghasa
Népal, Kali Gandaki, Ghasa

Népal, Kali Gandaki, Ghasa

A la sortie des gorges, par un nouveau pont de câbles, on passe en rive droite et on continue la descente. A la cascade de Chhahara, une belle chute d'eau et la vue sur l'Annapurna Sud.

Il y a un gros glissement de terrain, une vraie fourmilière d'ouvriers pour rétablir la piste, avec des moyens dérisoires. Plus loin, il y a encore d'autres glissements, d'autres chantiers.

La descente continue, la végétation devient tropicale: bananiers, fleurs, bruits d'insectes et grosses araignées.

Jack reprend son offensive sur Geoffrey et Baptiste, précise "Tsoin-tsoin l'amour", devient franchement pénible.

Une dame vend des bananes et mandarines, très bonnes, au bord de la route.

Dama, 1400 m

Aïe, on a dépassé la halte-dîner: détournement sur Dama pour une salade de pâtes, chou et frites avec mandarines cueillies sur l'arbre. Johnny n'est pas bien.

Népal, Kali Gandaki, Chhahara
Népal, Kali Gandaki, Chhahara
Népal, Kali Gandaki, Chhahara

Népal, Kali Gandaki, Chhahara

C'est reparti pour une marche courte de l'après-midi, de nouveau avec des belles vues sur l'Annapurna 1 et l'Annapurna Sud.

Tatopani, 1190 m

A l'arrivée à Tatopani, on s'installe à l'Old Kamala Inn. C'est la fin d'une douce série de chambres avec "amonites", mais pour compenser il y a la baignade aux sources chaudes, avec un full body massage là dessus, puis un jus mangue-banane.

Un petit tour de village, touristique mais moins que Marpha.

Nos standards alimentaires ont bien baissé: enthousiasme collectif devant une cuisse de poulet rôtie. Avec l'apple brandy, le souper se prolonge en veillée musicale dans la cour du lodge... jusqu'à 20h30! Rudra nous envoie au lit, annonce un réveil matinal.

Népal, Kali Gandaki, Tatopani
Népal, Kali Gandaki, Tatopani
Népal, Kali Gandaki, Tatopani
Népal, Kali Gandaki, Tatopani

Népal, Kali Gandaki, Tatopani

Népal, Kali Gandaki, de Kagbeni à Tatopani
Népal, Kali Gandaki, de Kagbeni à Tatopani

Népal, Kali Gandaki, de Kagbeni à Tatopani

Népal, Kali Gandaki, pont de câbles

Népal, Kali Gandaki, pont de câbles

Les ponts de câbles de la Kali Gandaki: quatre câbles en acier de 20 à 30 m selon la portée, avec platelage en claie d'acier, ridoirs, côtés en treillis double torsion, le tour zingué. En option, câbles latéraux avec haubans, platelage en bois, planches manquantes, treillis défoncé et Jack qui secoue le câble.

Au pied du Machapuchhre: de Tatopani à Pokhara

La diane est avancée de 15 minutes "pour ne pas arriver à Ghorepani à la frontale", assure Rudra. Le beurre des tartines du matin n'est pas très net, du genre beurre de yak rance. Pas de tartines pour Catherine, toute retournée.

Zam-zam! Une demi-heure de descente le long de la Kali Gandaki en rive droite, beaucoup de mondes et de mules, dans l'ombre. Il y a un petit embouteillage dans le raidillon qui descend pour traverser un pont scabreux. Une chèvre passe à l'eau, c'est la grosse crise chez les bergers. De l'autre côté, un immeuble improbable de style Cameroun années 60, puis les escaliers commencent, ukalo direction Ghorepani. La montée est d'abord facile dans l'ombre.

Jack, vraiment lourd, murmure "tsoin tsoin l'amour, juste regarder."

Ghara, 1700 m

A Hilltop Restaurant, une petite pause puis on continue par le chemin dallé et les escaliers par les hameaux de Ghara: rizières, buffles aux labours, encore quelques bananiers et mandariniers.

Il y a plein d'enfants qui vont à l'école. A un arrêt-dessin, je deviens la grosse attraction, une dizaine de petits écoliers sur moi, un petit vieux qui s'arrête faire causette.

Il y a de belles vues sur le Nilgiri Sud et sur le Baraha Shikar, et des grosses araignées à bandes noires et jaunes.

Népal, au pied du Machapuchhre, les escaliers de Ghara
Népal, au pied du Machapuchhre, les escaliers de Ghara

Népal, au pied du Machapuchhre, les escaliers de Ghara

Le village s'étale dans toute la vallée, avec une jolie pagode en bas sur une butte.

Jean-Marc et Georges cavalent en tête, Catherine assure en serrant les dents, Johnny et Odile sont à la peine.

Népal, au pied du Machapuchhre, Ghara
Népal, au pied du Machapuchhre, Ghara

Népal, au pied du Machapuchhre, Ghara

Sikha,1950 m

Les escaliers continuent. A Sikha, le soja et le maïs prennent la place du riz et des bananiers. C'est une autre ethnie qu'à Ghara. Pause dîner: Tshang chaud, regroupement, riz au soleil sur la terrasse.

Népal, au pied du Machapuchhre, Sikha
Népal, au pied du Machapuchhre, Sikha

Népal, au pied du Machapuchhre, Sikha

Au-dessus de Sikha, le raidillon continue avec des cultures plus maigres et des villages plus sommaires. On passe un camp de la ligue communiste. On entre dans la forêt de saules puis dans la forêt de rhododendrons, arbres de 15 à 20 m, beaucoup de troncs crevotants, tout ça dans le froid glacial du soir qui tombe et dans la lumière qui baisse a un petit air sinistre.

Ghorepani, 2790 m

Arrivée (ouf!) à Ghorepani en haut de la dernière volée de marches, installation au Green view lodge, à temps pour un très beau coucher de soleil sur l'Annapurna Sud et le Nilgiri Sud.

Séance réchauffage autour du calo à bois dans l'éclairage aléatoire de la salle commune du lodge. Les porteurs arrivent très essoufflés. Johnny arrive... à cheval. Pour souper, un dal bhat sans ail ni piment, la dose de légume y est mais pas le goût. Heureusement il y a la sauce chilly verte, mais tous les plats commencent à se ressembler.

Après le repli des malades et des couche-tôt, soirée chansonnettes jusqu'à 21h20, du jamais vu. Ensuite, la nuit est légère sur un lit-planche et dans les bruits d'un lodge très sonore.

20 novembre: diane avancée et départ à cinq heures pour Poon Hill avec deux tasses de thé, sous un grand ciel étoilé, avec les lumières de Pokhara au sud-est en bas.

Poon Hill, 3193 m

On arrive à Poon Hill pour l'aube. Les étoiles s'éteignent les unes après les autres, puis c'est un long moment froid à guetter l'allumage des sommets. Il y a beaucoup de monde sur la tour en bois. Enfin, le soleil vient derrière le Machapuchhre, à contre-jour, sur les Annapurnas Sud et 1 et sur la chaîne du Dhaulagiri. On redescend avant la foule pour déjeuner, avec un lever de solleil bis un peu plus bas. Limite de l'hypoglycémie.

Népal, au pied du Machapuchhre, Ghorepani
Népal, au pied du Machapuchhre, Ghorepani
Népal, au pied du Machapuchhre, Ghorepani

Népal, au pied du Machapuchhre, Ghorepani

Zam-zam! On monte vers l'est jusqu'au niveau de Poon Hill, dans la forêt de rhododendrons et d'épicéas et dans la bonne gelée. On part par un sentier balcon sur la crête, avec belles vues sur l'Annapurna Sud et le Machapuchhre.

Après Deurali, on plonge dans des gorges aux allures de forêt tropicale avec verglas. Nicolas et Elodie font les bruitages. L'avance est délicate: il gèle dur et les escaliers sont glissants.

Banthanti, 2520 m

On retrouve l'été à Banthanti, hungry eye lodge.

Népal, au pied du Machapuchhre, Poon Hill
Népal, au pied du Machapuchhre, Poon Hill

Népal, au pied du Machapuchhre, Poon Hill

De Banthanti à Tadapani, seulement 160 m de plus... mais d'abord il faut descendre 160 puis remonter 320 m, par des escaliers raides dans la forêt. Avant l'arrivée, il y a plein de singes (langurs) dans les arbres.

Tadapani, 2680 m

Pause dîner au Himalaya tourist guest house, terrasse avec très belle vue sur l'Annapurna sud, le Hunchuli, l'Annapurna 3 et le Machapuchhre, et les cumulus qui noutonnent sur la plaine au loin. On raconte que le Machapuchhre est une montagne sacrée et qu'il est interdit de monter dessus. Apparemment, ce serait plutôt un sommet mis en réserve pour mieux vendre les permis de sommet dans quelques années.

Zam-zam! Descente franche dans des gorges étroites, vertes et humides. Les marches sont glissantes, des petits ponts de deux dalles franchissent les ruisseaux.

Quand la vallée s'élargit, on récupère de belles vues sur l'Annapurna sud et le Machapuchhre. La vallée s'ouvre franchement, les dalles du chemin et les marches des escaliers sont taillées.

Népal, au pied du Machapuchhre, Tadapani
Népal, au pied du Machapuchhre, Tadapani
Népal, au pied du Machapuchhre, Tadapani
Népal, au pied du Machapuchhre, Tadapani

Népal, au pied du Machapuchhre, Tadapani

Les fermes deviennent plus soignées, ça sent la civilisation...

Gandruk, 2050 m

Installation au Breeze guest house, une chambre avec amonites pour la dernière nuit en route, une dernière douche froide pour cette fois, puis un beau coucher de soleil sur les sommets.

Pour le dernier souper en route, un bon dal bhat avec poulet masala et radis blanc... et une demi-pomme! Le sens de la mesure de Sun Bahadur est extrême.

Après une petite soirée chansonnettes, dodo dans une chambre presque chaude, 11°C au coucher, duvet ouvert. Bonne nuit un peu hachée.

21 novembre: aube et lever de soleil sur les sommets, comme à Poon Hill mais en moins froid et sans le Dhaulagiri. Chants d'oiseaux, fumées, puis raclements de gorge et expectorations bruyantes des porteurs pour réveiller les dormeurs

Népal, au pied du Machapuchhre, Gandruk et Kinche
Népal, au pied du Machapuchhre, Gandruk et Kinche
Népal, au pied du Machapuchhre, Gandruk et Kinche

Népal, au pied du Machapuchhre, Gandruk et Kinche

Zam-zam! Grosse descente de Gandruk à Birethanti par les champs en terrasses jusqu'à la Modi khola, puis en sautant les rapides.

Kimche, 1638 m

Un petit vieux en tunique de Ghurka joue resam piriri façon folk anglais.

Jack offre un bracelet à Georges sous l'œil soupçonneux de Christine.

On retrouve la végétation tropicale: bananiers, mandarines, grands bambous, chants d'oiseaux et d'insectes. Les gens travaillent dans les rizières, font fouler le riz par les buffle attelés autour du papayer central de la meule. Les écolières passent, en tresses et rubans rouges. Encore des escaliers!

On dit au-revoir au Machapuchhre qui disparaît dans les nuages.

Des balançoires en bambous dans les cours des maisons. Un moulin à crottin (?)

C'est vraiment le fond de la vallée: les jeunes ont des tenues branchées. On arrive à Birethanti, et un dernier dîner, très moyen, sucres lents: il faudra pousser le bus?

Népal, au pied du Machapuchhre, de Tatopani à Pokhara

Népal, au pied du Machapuchhre, de Tatopani à Pokhara

Népal, au pied du Machapuchhre, Kimche
Népal, au pied du Machapuchhre, Kimche

Népal, au pied du Machapuchhre, Kimche

Dernier zam-zam, départ pour le bus. La partie de Birethanti en rive droite était toute jolie. Déjà en passant le pont d'acier vers le restaurant ça devenait limite, mais en repartant c'est comme le quartier Sawa, à la couleur de la terre près... les coulisses de l'Annapurna conservation area.

Une chèvre mange des piments.

Passé les limites du parc, on trouve le bus. Embarquement pour 40 km jusqu'à Pokhara, vitesse de base 40 km/h, vapeurs rances de trekkers et porteurs mélangées aux fumées d'échappement.

Pokhara

Ouf! Arrivée au Candle Inn de Pokhara. Je soupçonne déjà que le nom évoque les coupures d'électricité, le soir le confirmera. En attendant, c'est les délices d'une douche chaude et propre!!

Petit tour de ville, massage épaules, dos et bras et souper au Garden by the lake, le lac est quelque-part dans la nuit. Le souper de gala est correct mais sans ail ni piment, la cuisine Népalaise a bien du mal... Suspense au moment du dessert, fruits en boîte ou moitié de pomme? Mais Rudra sauve l'honneur avec une génoise crème cannelle.

Bande de couche-tôt! De nouveau, je fais le vieux couple avec Geoffrey à la happy hour du Maya pub en écoutant les Eagles.

Népal, Pokhara
Népal, Pokhara

Népal, Pokhara

22 novembre: je laisse les autres dormir, je suis debout avant l'aube pour aller voir le lever du soleil sur le lac. Ce n'est pas juste à côté: hôtel "au bord du lac" veut dire dans le quartier Lakeside. La gare routière est toute calme à l'aube, avec des vendeurs de pâtisseries. J'achète un chausson aux pommes en passant. Les gens qui attendent les bus font leur toilette dans le lac. Les bateliers arrivent, ouvrent leur bureau. Une section de militaires vient se rafraîchir la figure.

Les visiteurs pour l'île de Fewa arrivent: cris aigus à l'embarquement, barques pour femmes et barques pour hommes.

Inattendu: on me laisse tranquille après m'avoir quand-même proposé un bateau.

Népal, Pokhara
Népal, Pokhara
Népal, Pokhara

Népal, Pokhara

De retour à l'hôtel, déjeuner, paquetage et embarquement pour l'aéroport. On s'envole presque à l'heure par Yeti Airlines: course aux sièges côté montagnes; le spectacle en vaut la peine. Les sommets sur lit de cumulus se suivent derrière des hublots pas trop rayés, et on voit même le Manaslu!

Katmandou

Bhaktapur

L'arrivée à Katmandou se fait sans formalités, on part directement pour Bhaktapur, ville-musée du XVème siècle à quelques kilomètres de Katmandou, très jolie, mais quelle trappe à touristes! Et Rudra n'est pas très convaincant comme guide de ville: visite à la con d'un atelier de papeterie, puis course à travers plein de jolies petites rues et places qui mériteraient mieux qu'un regard en passant.

Népal, Katmandou, Bhaktapur et Yeti Airlines
Népal, Katmandou, Bhaktapur et Yeti Airlines
Népal, Katmandou, Bhaktapur et Yeti Airlines

Népal, Katmandou, Bhaktapur et Yeti Airlines

Le dîner est face à la grande pagode occupée par une manifestation maoïste. Tout ça est très joli mais l'ambiance méditativo-mercantile me tape un peu sur le système. Voyons le bon côté des choses: repas à la carte libéré des menus pingres de Sun Bahadur et de la tyrannie des palais délicats, je me régale de masalas.

Déplacement long sur Katmandou dans les bouchons du soir et on retrouve le Manaslu hotel, et je sors avec Geoffrey, Baptiste et Elodie pour une soirée canaille jusqu'à passé 22 heures, souper indien puis cocktail Annapurna glory au Tom & Jerry pub. Les trois mecs se mangent chacun un Jack aux pommes pour le dessert.

Népal, Katmandou, Bhaktapur
Népal, Katmandou, Bhaktapur

Népal, Katmandou, Bhaktapur

Swayambunath

23 novembre: départ matinal pour Swayambunath, grande stupa de style Tibétainsur la colline qui domine la rivière. Mendiants immigrés d'Inde affirme Rudra, et plein de singes malpolis.

Les yeux de Bouddha sur la stupa sont décorés d'un ?, chiffre 1, symbole d'unité.

Sur l'esplanade de la stupa, c'est le supermarché du souvenir kitsch.

Les singes sont bagarreurs, il vaut mieux détourner les yeux. Du reste, ils ont des taches en forme d'yeux sur les fesses.

Népal, Katmandou, Swayambunath
Népal, Katmandou, Swayambunath

Népal, Katmandou, Swayambunath

Katmandou, agglomération de 1'600'000 habitants sur 22 millions de Népalais. C'était trois cités rivales de Kathmandu, Bhaktapur et Patan autour de la rivière Bagmati, avec des histoires de composition religions - ethnies entre dirigeants et dirigés. Les palais sont entourés de complexes de temples pour la protection.

Il n'y a pas trop-trop de circulation: le carburant est cher et rare, il y a des centaines de mètres de files d'attente aux stations-services.

Taxis-tricycles, les Kathmandu puk-puk.

Style de conduite à la Katmandou, une main sur le klaxon et une sur le volant.

Népal, Katmandou
Népal, Katmandou

Népal, Katmandou

Patan

A Patan, les temples se massent autour de l'ancien palais royal.

Temple de Taleseu, Dieu protecteur familial de la dynastie Malla, avec beaucoup de bras, alimenté par sacrifices de taureaux et de boucs. La porte est décorée avec sang, tripes et poils.

Temple de Shiva avec sculptures coquines, apparemment très appréciées des nombreux garçons et filles en course d'école.

Golden Temple du Xème siècle: le gardien, bâton à la main, contrôle sans conviction que les visiteurs enlèvent leurs chaussures en cuir.

Les rats font la course dans les allées et sur les murs en bois sculptés.

Pour les hindouistes, Bouddha serait la neuvième incarnation de Vishnu. Les bouddhistes ne sont pas vraiment d'accord mais font avec. Lire à ce sujet le délicieux livre d'Alexandra David-Neel sur Katmandou.

Népal, Katmandou, Patan
Népal, Katmandou, Patan
Népal, Katmandou, Patan

Népal, Katmandou, Patan

Bon dîner tofu-masala avec girofle et gingembre râpé, lassi-banane sur la terrasse du Café de temple (en français), très belle vue surtout si on fait abstraction des parasols.

Népal, Katmandou, Patan
Népal, Katmandou, Patan

Népal, Katmandou, Patan

Pashupatinath

Pashupatinath, centre funéraire hindouiste sur le haut de la rivière Bagmati: ensemble de temples, escaliers et plate-formes de crémation de part et d'autre de la rivière. Là on est en saison séche, seule la rive droite est exploitée.

Beaucoup de singes, des Sâdhus, pas mal de monde: j'ai un peu de malaise par rapport au côté voyeur mais ça n'a pas l'air de déranger.

Les hommes font la toilette de leur mort derrière un drap au bord de l'eau et l'enveloppent dans un linceul. La famille regarde.

Les bûchers sont diversement décorés. Volutes de fumée âcre, guirlandes de fleurs, morceaux de bois et autres débris charriés par la rivière, dont des hommes et des garçons sondent le fond.

Rudra explique que les bouddhistes se font plutôt incinérer sur les collines et font déposer leurs cendres dans des chortens, puis s'embrouille un peu en racontant le côté très select de l'endroit.

Shree Boudhanath

Une très grande stupa, à tour carrée, entourée de maisons style Disney, trappe à touristes.

Népal, Katmandou, Pashupatinath, Boudhanath
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Thamel

La fin d'après-midi se passe à Thamel, shopping d'affaires de rando. Le projet d'un souper en commun, un moment mis en péril par la proposition de Rudra d'un repas-surprise Népalais, prend forme mais avec seulement cinq personnes pour des raisons mystérieuses. Les huit rescapés finissent au Dlce vita pour steaks et pizzas, misère... Les quatre plus vaillants (les mêmes qu'hier soir) finissent au tiger balm sous la pleine lune sur le toit du Sam's bar: du whisky Népalais + du brandy de n'importe quoi + miel + cannelle + eau chaude + rondelle de citron. Même pas malade le lendemain!

24 novembre, dernier jour: je cherche du whisky Mount Everest dans tous les commerces de Thamel, et je finis par trouver! Opération paquetage, puis un excellent repas mo-mos avec Geoffrey dans un resto improbable, delikatessen center décoré avec des photos de bouffe Allemande, avec plus de monde en cuisine que dans la salle.

Séance coiffeur-massage, session cartes postales de clôture et départ de l'hôtel. Sun vient régler la compta, Rudra distribuer les écharpes blanches.

Retour

Enregistrement au ralenti à l'aéroport de Katmandou: l'informatique est en panne, derrière le guichet il y a un senior manager et trois deputies, chacun fait son opération. Tout ça n'est pas très favorable à un départ à l'heure mais miracle, on n'a qu'une heure de retard, facilement absorbée par l'escale à Doha.

Deuxième vol sans histoires vers le froid. Je recule la montre de 4 heures trois quarts.

Paris, arrivée de nuit. Au-revoirs décousus, fatigués du voyage et pas fâchés de rentrer à la maison. Trois semaines, ça fait un bout!

Matinée grise au terminal 2 à attendre le vol pour Genève.

Népal, le retour
Népal, le retour

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commentaires

R
Tres artitistique votre blog <br /> bravo,
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