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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 14:00

Randonnée de deux semaines dans le Sud-est Algérien: peintures rupestres, reliefs d'érosion un peu fous, vie toute simple et le grand calme du désert. Les détails pratiques sont à la fin de l'article.

Dernière nouvelle, novembre 2014: Osman me confirme que la sécurité est assurée sur les tours Tadrart, Afara et Erg Tihoudaine, et Essendilène et Iharir. Et c'est la bonne saison. Si vous voulez échapper au gris sombre de décembre, faites-lui signe sur youfassaouadt@yahoo.fr ou tél. +213 662 29 25 18 ou +213 555 67 78 82, deux coups d'aile pour Alger et Djanet et vous y êtes!

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En 2008, je dévore le livre de Henri Lhote "A la découverte des fresques du Tassili" (ISBN 2700396693). J'ai envie d'aller voir ces peintures, mais pas en groupe: dans le calme, en passant le temps qu'il faut devant celles qui me branchent... Quelques péripéties plus tard, je fais affaire avec Osman, directeur de Youf Assaouadt, agence familiale à Ifferi près de Djanet.

Randonnée au Tassili n'Ajjer

Randonnée au Tassili n'Ajjer

26 mars, clôture d'un cours à Alger, contrôle de paquetage et départ pour l'aéroport. Impatience!

C'est un vol sans histoires d'Alger à Djanet, avec l'heure et demie de retard réglementaire d'Air Algérie, et une petite émeute à bord quand les passagers pour Ouargla se rendent compte que l'avion commence par Djanet et ne s'arrêtera chez eux qu'au retour.

J'ai acheté un lot de cartes postales sahariennes d'avance, je fais ma session courrier en vol. Il n'y aura pas de postes sur le tassili!

Gailal (frère d'Osman) et Mohamed (fils d'Osman) m'accueillent à la descente d'avion, nuit chaude et étoilée sur la piste bordée de sable. Il y a 25 km jusqu'à Ifferi, thé de bienvenue et petite nuit.

Air Algérie, Alger - Djanet

Air Algérie, Alger - Djanet

27 mars: au déjeuner, il y a aussi Allal, grand frère de Mohamed, employé à l'administration du parc national. Pour ses vacances, il vient faire le cuisinier sur le Tassili ces deux semaines.

Après le déjeuner et le chargement de la Toyota, on charge un complément de ravitaillement à Djanet. Il y a une montagne de viande, j'ai quelques soucis par rapport à sa conservation...

Barka le guide nous rejoint. Barka est un cousin d'Osman.

Tout au bout de Djanet, on suit un oued encaissé puis une vallée plus large direction nord-nord-ouest, et on trouve les chameliers Brahim (85 ans), oncle de Barka et Hacène, neveu de Barka. Brahim et Hacène ont quatre chameaux de bât, dont un harnaché en plus de son chargement avec une selle "au cas où" (ne pas trop penser aux urgences médicales là haut sur le Tassili...)

Il fait tout à fait beau et il n'y a pas de mouches. Brahim dirige le chargement des chameaux malgré leurs protestations (Blah!), Gaial et Mohamed repartent avec la Toyota, voilà, c'est le désert.

Akba Assakao

Yallah, c'est parti! Une suite de petits cols sur la piste caillouteuse de l'Akba Assakao, 3h1/2 de marche, pas trop le premier jour, il faut tester le chargement des chameaux.

Départ pour le Tassili n'Ajjer - les chameaux dans l'oued Edjeriou
Départ pour le Tassili n'Ajjer - les chameaux dans l'oued Edjeriou

Départ pour le Tassili n'Ajjer - les chameaux dans l'oued Edjeriou

Etape courte de mise en jambes jusqu'à l'Oued Tinessa, pause dîner, sieste et promenade surérogatoire avec Barka après les heures chaudes jusqu'à un point panoramique sur l'Oued Djanet au coucher du soleil.

Le vent tombe, les mouches se font plus présentes, puis vont dormir à la nuit tombée.

Pour le souper, Allal nous prépare un gros tas de côtelettes grillées, chorba frik et tajine. Tout est bon et, soulagement, le plan est de manger toute la viande les premiers jours, puis faire végétarien. Brahim écrase la viande entre deux cailloux pour la manger.

Barka prépare ses thés. Alhamdoulillah.

La petite nuit de la veille se fait sentir, mes paupières tombent sous le bavardage de Brahim.

Au dodo pour une bonne nuit sous le ciel étoilé, sans lune.

Oued Tinessa
Oued Tinessa

Oued Tinessa

28 mars: déjeuner au soleil levant et yallah. Départ à l'est puis virage au nord. La piste est défoncée, il n'y a plus de traces d'autos.

La vallée se resserre entre tours et murailles de grès. Le bavardage de Brahim roule et rebondit comme une meute de chiens sauvages dans la falaise. Ca monte. Les restes de la route Française font des escaliers dans le rocher. On arrive à un petit akba avec restes de poste militaire et une djema.

On s'enfonce dans une petite forêt de pierre. Allal et Hacène m'emmènent en reconnaissance d'une guelta sur un bout de l'Oued Djanet, Ca me semble plutôt sec. On voit un chameau qui se promène tout seul.

La forêt de pierre devient plateau caillouteux. Au bout, il y a un nouveau niveau d'effondrement. A l'entrée du défilé, une tour de grès fait le gardien de l'akba. De nouveau, les restes d'un poste militaire. On bivouaque là. Après la sieste, Barka m'emmène en promenade à l'arche d'In Erhedjeri.

Akba Assakao, tassili n'Ajjer
Akba Assakao, tassili n'Ajjer

Akba Assakao, tassili n'Ajjer

Thé au Sahara - les thés de Barka

Barka prépare le thé matin, midi et soir. Il était très intrigué que je note sa préparation. Quand je lui ai demandé si Allal faisait le thé de la même manière, il a répondu, bien sûr que non.

Il faut:

Une théière rouge

Une petite théière bleue

Une petite théière verte

Une bouilloire (ou pot à eau)

Un gobelet

Du sucre

Des feuilles de thé vert genre gunpowder

Et des braises.

Mettre un verre de feuilles de thé (déjà triées) et un verre d'eau dans la théière rouge. Faire chauffer un peu. Verser dans le gobelet. Jeter.

Mettre de l'eau dans la théière rouge. Faire bouillir.

***

Mettre un verre de sucre dans la théière bleue.

Verser le thé de la théière rouge dans la théière bleue. Remettre de l'eau dans la théière rouge. Remettre au feu.

Malaxer le thé en versant de la théière bleue dans le gobelet et retour, en levant haut la théière, plusieurs fois. Prélever la mousse du gobelet pour décorer les verres.

Verser un peu de thé dans un verre. Goûter. Mettre la théière bleue sur les braises. Malaxer encore un peu. Goûter. Remettre au feu. Plusieurs fois. Goûter. Rajouter du sucre. Remettre au feu.

Verser dans les verres et servir.

Recommencer deux fois à ***.

Quand c'est fini: rincer les théières et les verres (avec la même eau), essuyer les verres, emballer les verres dans le sac en plastique et le tube en tôle. Retourner les théières pour sécher.

La théière verte, c'est au cas où.

Il faut aussi un foulard pour tout essuyer. Pas très propre au départ... J'ai craqué, je lui ai donné le mien à mi-parcours.

Thé au Sahara
Thé au Sahara

Thé au Sahara

29 mars, après une nuit en pointillés, étoiles voilées puis couvertes par les nuages. Matin gris-bleu pour la montée à l'akba d'Assakao, même pas dur, 250 m de dénivellée en gorge étroite avec un bon chemin en raidillon. Les autos des militaires Français montaient!

Changement de décor: le plateau s'étend, noir et ocre. Restes du fort Français.

Tamellet

Le chemin s'enfonce dans le plateau. Petites dépressions sableuses et herbes sèches, aiguilles à l'horizon. On s'arrête pour dîner près d'une grotte au pied d'un chaos de grès. C'est le premier site de peinture, très différent de tous les autres puisque dans une grotte fermée. Les parois sont couvertes de peintures de styles très différents, les unes sur les autres, empilages de millénaires: têtes rondes, taureaux ocres-blancs, Egyptiens, chasse avec chiens, chameaux, chevreaux et tifinaghs.

Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Les peintures les plus émouvantes n'accrochent pas l'œil tout de suite. Elles sont moins contrastées mais très fines et très vivantes. Une scène dans une tente, ou une grotte? cette grotte? avec un personnage étendu et deux personnages assis, ou un homme et une femme qui se tiennent par la main.

Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tamellet, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Yallah! Deux collines et on plonge dans la forêt de pierre. Beaux jeux de lumière, soleil sur les aiguilles, fond de nuages gris foncé. Bon vent de dos, avance agréable.

Wanteisan, arrêt-bivouac, la première nuit sur le plateau, près d'un abri sous roche au cas où il pleuvrait. La nuit est étoilée entre deux passages nuageux.

30 mars: Yallah! Plateau caillouteux sous le ciel gris et sombre. On arrive à Takeret Domatin, groupe de rochers-champignons, autant d'abris sous roches avec peintures.

Takeret Domatin, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Takeret Domatin, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Takeret Domatin, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

D'abri peint en abri peint, sous les averses qui n'arrivent pas à mouiller, on arrive au bout du plateau. Descente dans un labyrinthe de pierres et réseau d'oueds. On rejoint les chameaux près d'une petite guelta tout au fond. Allal et Hacène escaladent les rochers avec les bidons pleins. Je me dis, pourquoi ils ne prennent pas une petite pompe à main, mais non, je suis en vacances. Je profite de l'eau pour une petite toilette.

Tin Mraren

On repart encore un bout jusqu'à Tin Mraren, cirque au milieu des colonnes de pierre. Halte bivouac contre un rocher isolé dans la clairière au milieu de la forêt de pierre, et la première taguela. Les Algériens font le pain dans le sable comme la kessera des Tunisiens, mais à peine cuit, ils l'émiettent et le servent avec un ragoût dessus. Là, c'est des pâtes avec des oignons. Allal cuisine sur le gaz, mais fait cuire le ragoût pour la taguela exclusivement dans une marmite qui appartient à Brahim et qui ne s'utilise que sur feu de bois.

Inakatefa, peintues rupestres; taguela à Tin Mraren, tassili n'Ajjer
Inakatefa, peintues rupestres; taguela à Tin Mraren, tassili n'Ajjer

Inakatefa, peintues rupestres; taguela à Tin Mraren, tassili n'Ajjer

Promenade de l'après-midi dans la forêt de pierre: village d'abris sous roche de toutes les architectures, peintures, colonnes, pierres en bascule, arches, le délire de l'érosion sous un joli soleil d'après-midi.

Retour au bivouac, Allal me donne une bouteille d'1.5 l d'eau trouble pour ma douche: le luxe! Tout ça se présente beaucoup mieux que la rando à Tamanrasset où l'eau ne servait que pour boire...

Retour de la douche. Allal sert le thé, je sors mon chocolat Suisse avant qu'il soit tout fondu.

Tin Mraren, bivouac, tassili n'Ajjer
Tin Mraren, bivouac, tassili n'Ajjer

Tin Mraren, bivouac, tassili n'Ajjer

Tin Mraren - Tatakoret

31 mars: Yallah! Départ dans la forêt de pierre par un grand beau temps. La lumière du matin joue sur le sable et dans les colonnes de grès.

Tin Tikelt "Le pied du bébé": trace de pied dans le mur et projections de lait.

D'abri en abri, des peintures très variées: chasseurs, femmes, très belle girafe, farandole de coureurs.

Tin Mraren / Tatakoret, Tin Tikelt, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Mraren / Tatakoret, Tin Tikelt, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Mraren / Tatakoret, Tin Tikelt, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Longue progression dans la forêt de pierre. Par endroits, on retrouve des restes de la piste militaire française pour 4x4. Toujours beaucoup d'abris aménagés par les bergers nomades (enclos de pierre, cages à chevreaux), de pierres en équilibre improbable, de passages à travers les parois et de grandes colonnes.

On remonte un bout de l'Oued Timeressou. Barka explique que sa famille nomadisait là au début des années septante.

On sort de la forêt de pierre, on passe sur le plateau puis très vite on descend deux niveaux d'effondrement vers un grand oued, et on arrive à Zakamerem dans une vallée latérale: dîner et sieste.

Zakamerem, Tassili n'Ajjer
Zakamerem, Tassili n'Ajjer

Zakamerem, Tassili n'Ajjer

Ouan Bender

Averse en fin de sieste!

Promenade de l'après-midi de l'autre côté du grand oued: on monte un niveau d'effondrement et c'est le plateau. Un groupe de gros rochers forme un village d'abris: c'est Ouan Bender, avec un très beau groupe de petits hommes difformes qui chassent deux silhouettes très fines. Bien sûr, c'est des peintures d'époques différentes...

Ouan Derbaouen

1er avril: après une bonne nuit sous les étoiles, on remonte l'oued et on pénètre dans la forêt de pierre.

A Ouan Derbaouen, un groupe de trois femmes, image connue, très jolie en vrai, et un bel ensemble de vaches au trait fin.

La promenade continue dans la forêt et en limite. Une autruche aux pattes de cheval.

Ouan Bender, Ouan Derbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Ouan Bender, Ouan Derbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Ouan Bender, Ouan Derbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Ouan Bender, Ouan Derbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Aboteka

Ou Tin Abateka, ou Tin Abou Teka... Plusieurs beaux ensembles dans ces abris dans une dentelle de pierre.

Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Une hyène (?) à trois pattes. Un lion (?) à la queue en tire-bouchon. Un masque, des ensembles non-figuratifs, deux grands Peuls, des têtes rondes...

On retrouve les chameaux à Tin Azarift dans la forêt de pierre: une belle place de bivouac avec chouïa mouches. Salade, taguela-lentilles, sieste et thés.

Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Aboteka, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Tazarift

Après la sieste, visite du grand site de Tin Tazarift. Je retrouve plusieurs peintures célèbres: certaines très belles, avec en décor le dédale de creux, allées, murailles et tours, le ciel bleu et le sable fin. Une merveille.

Quelques traces de pas: un groupe est passé ce matin. Je me prépare moralement pour la "foule" de Sefar (qui n'aura pas lieu: pas de rencontres avant le 8 avril!)

Tin Tazarift, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Tazarift, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Tazarift, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Tazarift, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

La cuisine en randonnée dans le Tassili

La cuisine d'Allal:

Déjeuners

Ne pas oublier qu'on parle Suisse ici: déjeuner, c'est le matin, quand on est à jeun. Allal me sert des tartines, grosse quantité de baguettes chargées en sacs plastique. Elles tiennent une semaine puis ça devient difficile: enlever les bouts moisis avant de tartiner. Pour le beurre, c'est de la margarine Fortune "préparation alimentaire", et par-dessus de la confiture de figues.

L'équipe boit du lait. Culture de bergers nomades, mais lait en poudre... Brahim malaxe longuement poudre et eau en utilisant les pots à tout faire et une grosse timbale émaillée. J'ai droit à un plateau-déjeuner avec thé lipton, les mêmes tartines, Fortune et confiture que l'équipe, mais servies à part.

Dîners

Le dîner, donc, c'est à midi. Des dattes sèches en apéritif, une grande salade, souvent de la taguela, et une orange pour le dessert.

Je partage un plat avec Barka. Allal, Brahim et Hacène mangent dans une bassine. Regards horrifiés quand j'ai suggéré qu'on pouvait simplifier le service...

Thé

Pas les thés, le thé (lipton), avec biscuits Major "goût chocolat", mieux que les Champion "goût beurre".

Soupers

Et le souper, le soir: chorba frik ou vermicelles puis tajine ou couscous ou pâtes, et une pomme ou une orange pour le dessert.

Là, tout le monde mange ensemble dans la bassine. La nuit tombée, pas de distances sociales...

Les trois premiers soirs, Allal a fait méchoui (viande grillée) en quantités considérables. Ouf! La viande est finie avant de devenir mal élevée, et Allal a l'élégance de ne pas servir de conserves de viande ensuite.

Je suis intervenu fermement au ravitaillement à Djanet pour qu'on embarque des pots de harissa. Ce n'était pas prévu. Hacène prend des airs gourmands en tapant dans le pot le soir.

Cuisine au Sahara, la cuisine d'Allal

Cuisine au Sahara, la cuisine d'Allal

Tin Intouhani
Tin intouhani, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin intouhani, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin intouhani, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin intouhani, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

2 avril: après une nuit chaude, vent et petite averse, on part dans la forêt de pierre.

A Tin Intouhani, un bel ensemble de combat à la sagaie. Un lion à grandes griffes et queue en tire-bouchon. Un catalogue de zeribas* sur une paroi.

Et bien sûr des dentelles de rochers, des surplombs renversants, des passages à-travers les parois...

* Zeriba, hutte de roseaux: là, il y a toute une série de représentations schématiques de huttes avec Monsieur et Madame installés dedans, leurs pots et jarres autour d'eux et souvent un cheval attaché à l'extérieur.

Tin Teferest

A Tin Teferest, en lisière de la forêt de pierre, des peintures érotiques, des singes, un chaos de pierres avec remontée vers le plateau en plusieurs niveaux.

Tin Intouhani, Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Intouhani, Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Intouhani, Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Intouhani, Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

On sort sur le plateau, d'une nudité saisissante après la forêt de pierre. Un petit fort Français, dérisoire, est perché en haut d'un gros rocher.

Encore un dernier abri sous roches avant de partir: une belle autruche, et une joueuse de banjo!

Fini la forêt. Nous avons une grande traversée devant nous, de Tin Teferest à Sefar par le plateau: cailloux, sable et rocher, dans la chaleur de midi et le vent qui dessèche. Une bonne bavante.

Arrivée au bivouac: gros rocher posé sur le plateau, avec abris sous roches décorés de chameaux, plus ou moins abrités du vent, avec le sable qui vole et les mouches.

Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Teferest, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Sefar

Visite de l'après-midi à Sefar "blanc" (allées de sable): La grand dieu, plus intéressant que je ne l'attendais avec son nuage de pluie. L'attaque du troupeau de vaches. Les foules de petits bovidiens et les très beaux chasseurs qui courent. Mais aussi les peintures détruites...

Retour au bivouac contre le vent. Latay, le thé, al hamdoulillah.

3 avril: après une soirée venteuse et fraîche, une petite averse et tout se dégage pour une nuit calme et étoilée. Au matin, on part tous avec les chameaux à vide pour la guelta de Sefar. Zigzags dans le labyrinthe de la descente dans la forêt de pierre pour trouver un accès pour les chameaux, qui n'ont pas le pied montagnard.

Sefar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Sefar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Sefar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

La voie directe ne convient que pour les ânes et les piétons. Finalement on trouve le chemin pour chameaux, arrivée à la guelta, aguelmane Walmina, on fait le plein des chameaux et des bidons, je prends une bassine pour une petite séance hammam à l'écart.

La guelta est dans une faille du rocher. Brahim et Hacène fabriquent un abreuvoir pour les chameaux avec une bâche dans le sable, et transportent les bidons de 20 litres.

On reprend la visite dans Sefar noir: beaux ensembles bovidiens, danseurs costumés, masques, éléphants, grand dieu au poisson.

C'est le grand beau temps, mais attention les mouches!

On rentre au bivouac pour dîner. Les chameaux ont un repas de vendredi, de l'orge, après l'abreuvoir. Besoins de base satisfaits, ils se chamaillent.

Sefar noir, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Sefar noir, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Sefar noir, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Ouan Asakamar

L'après-midi, grande traversée par le plateau en contournant Sefar par le nord, l'est et le sud. On arrive au massif d'Ouan Asakamar à l'est d'un gros oued.

Ouan Asakamar, superbe forêt de pierre: gros blocs en forme de temples indiens.

On remonte sur le plateau et on arrive au bivouac d'In Itinen, Allal me donne une bouteille d'eau pour la douche. Lumières du couchant sur les colonnes de pierre. Al Aziz al baraka.

Ouan Asakamar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Ouan Asakamar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Ouan Asakamar, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

In Itinen

Un vent glacé se lève à l'heure de la chorba. Il tiendra jusqu'au matin. Hacène en chemise à manches courtes se rapproche juste un petit peu du feu.

4 avril: beau lever de soleil sur les falaises d'In Itinen. On jette un coup d'œil aux peintures du site - une scène de bataille avec chameau et char aérien - pendant le chargement des chameaux, et on part remonter l'oued dans une belle forêt de pierre, de nouveau en zigzags à la recherche d'un passage pour chameaux pour la sortie de l'oued, puis on quitte la caravane pour des crochets d'un abri peint à un autre, toujours dans un décor de rochers découpés sur fond de ciel bleu.

Tin Itinen, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tin Itinen, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tin Itinen, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Timizezine, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Timizezine, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Timizezine, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tan Zoumaïtok

Il y a peu de peintures à Tan Zoumaïtok mais la qualité rattrape la quantité, avec cet étonnant ensemble de deux personnages décorés. Celui de droite a une double rangée de boutons sur la poitrine, mais je les ai ratés sur mon dessin.

On descend à la guelta chouïa boueuse, on remonte par le bord du canyon de l'oued Tamrit: perspectives verticales! L'oued coule vers Djanet... quand il y a de l'eau.

Comme d'habitude, les dentelles de rochers, accentuées ici par l'étagement en hauteur.

Tan Zoumaïtok, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tan Zoumaïtok, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tan Zoumaïtok, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Bivouac à Tan Zoumaïtok. De nouveau, le vent se lève à l'heure de la chorba. Il forcit encore à l'heure des thés. Cette fois, c'est froid. Hacène a mis sa veste mais ne l'a pas fermée. Il pousse ses doigts de pied au bord des braises.

Je dors avec le sac de couchage complètement fermé, la première fois depuis Thorong Phedi dans les Annapurnas...

Bivouac à Tan Zoumaïtok, tassili n'Ajjer
Bivouac à Tan Zoumaïtok, tassili n'Ajjer

Bivouac à Tan Zoumaïtok, tassili n'Ajjer

Tamrit

5 avril: départ matinal, avant le réveil des mouches, par le labyrinthe jusqu'à la vallée des cyprès sur l'oued Tamrit. Les arbres millénaires, sont impressionnants dans tous ces rochers. Il y a aussi un palmier.

La peinture du coureur tatoué avec pagne est très abîmée. Tristesse! A comparer avec l'état il y a 50 ans dans le livre de Lhote...

On remonte l'oued jusqu'au plateau, avec un village abandonné de l'ONAT. Sur le plateau, un gros rocher isolé a une peinture avec deux figures très dignes, un peu effacées.

Zigzags dans le chaos du haut de l'oued: il y a beaucoup de peintures effacées, traces de touristes et graffiti imbéciles. Tout d'un coup, au milieu du caillou, un peu d'humidité, un palmier nain et même une petite guelta!

Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

A Timerine de Tamrit, un beau groupe de huit antilopes chevalines, dont trois en très bon état.

Retour au bivouac, froid / chaud et mouches! Je fais la sieste pendant que Barka et Hacène font boire les chameaux.

Timerine de Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Timerine de Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Timerine de Tamrit, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Descente du Tassili

Courte étape de l'après-midi: descente dans la forêt de pierre le long d'un oued. Passages difficiles pour les chameaux au début, puis cheminement facile dans un canyon étroit aux belles couleurs, grès et sable roux, un peu de verdure aussi.

Bivouac dans l'oued Ikar Fardawan, douche, thés, al Aziz al baraka.

Allal nous prépare un tajine avec des merguez en boîte. Brahim n'est pas convaincu.

Oued Ikar Fardawan, tassili n'Ajjer
Oued Ikar Fardawan, tassili n'Ajjer

Oued Ikar Fardawan, tassili n'Ajjer

Chargement des chameaux

Les chameaux n'ont pas de nom. On les désigne par leur couleur, mais le vocabulaire est très riche dans ce domaine.

Pour charger le chameau, on le met à genoux (sur les cailloux), on n'oublie pas de dire bismillah avant de commencer. La longe est attachée à la mâchoire inférieure (dans la narine pour le chameau de tête). On noue l'autre bout de la longe à la patte avant.

Le bât est en toile matelassée, un boudin roulé, passe sur la bosse et l'épi des épaules. Le chevalet vient entre la bosse et l'épi. Les sacs de charge en toile cirée orange viennent sur le chevalet, fixés avec œillets en corde et chevilles en bois.

Il n'y a pas de sous-ventrière. Une corde de traverse passe derrière le bât et autour des sacs de charge. Ca se serre avec une cheville en bois coudée formant palan, un peu comme un nœud de charretier. L'amarrage en long se fait sous la queue et dans l'entrave passée autour du cou, avec accrochage un peu partout.

A l'arrière de la bosse, on rajoute les bâches, couvertures, nattes et matelas.

Et yallah, après avoir dit trois fois "Bismillah, que la route soit bonne."

Une parenthèse ici: Monika m'avait dit qu'elle avait fait son trek au Tassili avec des ânes, et les voyagistes proposaient presque tous des ânes. Dans les discussions avec Osman, il a tout de suite été question de chameaux. Ensuite j'en ai discuté avec Barka qui, après avoir exprimé son dédain pour les ânes, moins chers mais ne permettant pas de grandes traversées. Ils doivent boire tous les jours. Pour passer deux semaines sur le plateau, depuis la sécheresse des années septante, il n'y a plus que les chameaux.

Chargement des chameaux, tassili n'Ajjer
Chargement des chameaux, tassili n'Ajjer

Chargement des chameaux, tassili n'Ajjer

Descente du Tassili (suite)

Après un bout sur le plateau vers l'ouest, on passe un petit akba. Le chameau brun perd sa charge dans le passage rocheux: arrêt, réparation.

Un gros oued part de l'akba et descend en direction de Djanet. C'est un grand dégagement de paysage: la tache noire de la palmeraie dans les collines grises, puis la grosse masse claire de l'Erg Admer à l'horizon.

On suit le pied de la falaise vers le nord-ouest, on fait halte dans l'entrée d'un canyon.

Tassili n'Ajjer
Tassili n'Ajjer
Tassili n'Ajjer

Tassili n'Ajjer

Bivouac au Tassili

La natte en plastique délimite l'espace prestige. En principe, elle est adossée à un rocher exposé au nord, pour l'ombre. Ca veut dire aussi un peu froid. En tout cas, c'est mieux quand le rocher protège aussi du vent.

Il y a deux matelas mousse pas très épais, un pour moi, le second enjeu social entre Barka, guide donc chef de l'expédition, et Allal fils d'Osman patron de l'agence. Le second l'emporte, Barka a une natte plus mince. Ca met quelques jours jusqu'à ce que j'arrive à faire valoir que je n'ai pas besoin de matelas mousse puisque j'ai un matelas gonflable.

Le feu est bâti dans un foyer en sable d'oued si possible. Feu pour les thés bien sûr, aussi pour la taguela, la sauce de taguela et le centre de vie sociale. Un morceau de bidon d'huile en plastique sert à attiser, aussi à poser les verres de thé pour les laver. Le bâton-tisonnier est planté dans le sable. Le bidon d'eau et les gros gobelets ne sont pas loin. La bouilloire est au bord du foyer.

Le réchaud à gaz à deux feux est abrité derrière des sacs de charge disposés en arceau. Le siège de cuisine, c'est le matelas plus mince de Barka.

Les toilettes sont plus loin. Le hammam aussi est à l'écart. Grand étonnement de Brahim quand, en allant voir les chameaux, il me voit faire hammam!

Bivouac au tassili n'Ajjer
Bivouac au tassili n'Ajjer

Bivouac au tassili n'Ajjer

Akba Essilihahouine

Encore un bout de pied de falaise en ressortant du canyon, puis on part vers le bord du plateau. On descend d'un niveau dans un oued qui se termine en grande chute d'eau (sans eau, bien sûr!) Le chemin monte par un col pour redescendre dans un vallon qui se termine par... l'akba Essilihouahine, perspective verticale est-ouest face au soleil qui décline. La descente est scabreuse pour les chameaux, chacun tenu étroitement par la longe.

Ce n'est pas trop long quand-même: 250 m de dénivelée dans la caillasse puis le long de la vallée. On bivouaque dans la plage de sable fin avant le verrou. Hacène fait une patience avec des crottes de chameau et des trous dans le sable.

Akba Essilihahouine, tassili n'Ajjer
Akba Essilihahouine, tassili n'Ajjer
Akba Essilihahouine, tassili n'Ajjer

Akba Essilihahouine, tassili n'Ajjer

La tenue Targui

(un Targui, des Touareg). Un Targui a impérativement un taguelmous sur la tête: très long chèche de toile légère, se drape plus ou moins soigneusement, éventuellement par-dessus une calotte. Il ne couvre pas le dessus de la tête.

La tunique est légère, longue, sans col, avec une poche de poitrine. Le saroual (pantalon) est du même tissu que la tunique. On porte un caleçon long sous le saroual et un pull sous la tunique, heures chaudes comme heures froides.

Brahim a un ceinturon pour tenir sa tunique troussée pour marcher.

Ajouter une veste quand il fait froid (plutôt une couverture drapée pour Brahim).

Barka a des sandales de marche, Brahim a des babouches en plastique et parfois des chaussettes.

Allal a un pantalon noir à la place du saroual. Catégorie à part pour Hacène: pantalon léger et chemise à manches courtes, avec veste (ouverte) quand il fait très froid.

Tenue Targui, tassili n'Ajjer

Tenue Targui, tassili n'Ajjer

Le vent a attendu l'heure des thés pour se lever, et il est nettement plus tempéré qu'à Tan Zoumaïtok: nuit douce sous la lune presque pleine. On a trouvé une bûche de cyprès sciée en descendant l'akba - pas du bûcheronnage sauvage j'espère. En tout cas, elle sent bien bon en brûlant.

Akba Ifeteswanzouzan

7 avril: les mouches sont matinales sous l'akba: au travail dès 6h!

Déjeuner et yallah! Le verrou n'est pas praticable pour les chameaux. On monte un petit col vers le nord, on passe un vallon pierreux et nous voilà en haut de l'akba Ifeteswanzouzan, 200 m de descente vers les premiers acacias à donner un peu d'ombre.

Akba Ifeteswanzouzan, tassili n'Ajjer
Akba Ifeteswanzouzan, tassili n'Ajjer

Akba Ifeteswanzouzan, tassili n'Ajjer

Oued Taramest

Du bas de l'akba, on descend l'oued Tatamest. La géologie change. d'abord des grès grossiers, friables, puis du granit au creux de l'oued, du quartz, des gabbros. La vallée s'élargit et tourne au sud. Les belles falaises et tours deviennent chicots, les chaos de grès laissent place à un lit de sable de moins en moins caillouteux, dans lequel on voit de nombreuses traces de chacals.

La vallée verdit avec des acacias tendres, des touffes de plantes grasses avec des fruits comme des lampions. La vallée fleurit aussi: acacias encore, callotropis.

Le thermomètre monte: 28°C à l'ombre de l'acacia à la pause.

Un puits sous une grosse pierre, sec.

Au dernier chicot, l'oued tourne vers l'ouest. On s'arrête sous un gros acacia. Les chameaux déchargés sont à la fête.

Chameaux dans l'oued Taramest, tassili n'Ajjer
Chameaux dans l'oued Taramest, tassili n'Ajjer

Chameaux dans l'oued Taramest, tassili n'Ajjer

Après-midi de lecture à l'ombre en attendant que la chaleur tombe, mais elle ne tombe pas. De toute façon, les collines tas de cailloux ne semblent pas tenir la comparaison avec les forêts de pierre pour les buts de promenade. Déménagements pour suivre l'ombre de l'acacia, soirée tiède et petite nuit de presque pleine lune.

8 avril: matin tiède, les mouches sont bien réveillées! Pour le dernier départ, Allal brûle ses cartons en trop, Brahim a changé de saroual et Hacène a mis un pantalon blanc!

Yallah! Descente de l'oued Taramest d'abord vers l'ouest, puis en serpentant vers le sud, plus ou moins enserré dans les collines caillouteuses, avec de plus en plus de verdure. Les acacias deviennent grands, et voilà les premiers tamaris. Les moula-moulas sont joueurs, la chaleur déjà vive le matin.

On arrive sur une famille nomade. Madame est occupée à fabriquer une guerba, touche la main à travers le haïk.

On s'arrête au pied d'une barre moins érodée.

Moula-moula, oiseau du Sahara
Moula-moula, oiseau du Sahara

Moula-moula, oiseau du Sahara

Retour à la civilisation

Après le campement, les traces de pneus... et Moulay arrive avec Mohamed et la Toyota. Après dîner, tout le monde sauf Hacène et les chameaux embarque. Une demi-heure de piste le long de l'oued vers le sud-sud est et on arrive à Djanet-nord. Au-revoir à Barka et Brahim, et on continue vers Ifferi.

Oued Taramest, Djanet
Oued Taramest, Djanet

Oued Taramest, Djanet

Le plan n'est pas d'une grande précision: c'est une impression, avec quelques repères sur la carte de Lhote. Les chiffres sont les bivouacs. En réalité, l'arrivée est tout près du départ.

J'ai décoré le plan avec l'animal qui manquait sur les peintures: la mouche!

L'autre plan, c'est celui de Lhote.

Carte de la randonnée au Tassili n'Ajjer
Carte de la randonnée au Tassili n'Ajjer

Carte de la randonnée au Tassili n'Ajjer

Arrivée à Ifferi, gros hammam et point organisationnel avec Moulay. Il y a eu un couac sur les dates, il me propose des excursions pour le lendemain, il serait possible de monter à Jabbaren pour la journée, ça me va!

Après-midi sieste, mini-promenade au coucher de soleil avec Allal sur la colline qui domine Ifferi, souper sans les bavardages de Brahim (remarques explicites d'Allal) et dodo tôt: départ prévu tout de suite après la prière de 5h.

Jabbaren

9 mars: réveil matinal avec Allal, déjeuner puis attente. Mohamed chauffeur et Mohamed guide arrivent, yallah la Toyota. Piste à l'est. A 6h30, on part à pied dans un lit d'oued par un vent à décorner les bœufs.

Une demi-heure de marche d'approche puis une bonne heure de montée franche dans l'ombre et le vent qui dessèche. Allal galope avec son thermos à la main, Mohamed avance plus lentement, bâton de marche et sac à commissions. Allal a mis des baskets: les cailloux sont un peu rudes pour les naïls.

Dans la pente, on croise un groupe d'Espagnols chouïa bruyants, puis leurs ânes. Alhamdoulillah, on arrive sur le plateau avant que le soleil plonge dans l'akba.

Mohamed, guide pour la journée à Jabbaren

Mohamed, guide pour la journée à Jabbaren

Akba Aghoum: montée facile à la fraîche. A la descente, vers 15-16h, c'est nettement plus chaud!

Après le col, une demi-heures sur le plateau puis le chaos, on arrive dans une forêt de pierre basse et très variée.

Sana le bavardage de Brahim, Allal s'avère un solide boute en train!

Akba Aghoum, tassili n'Ajjer
Akba Aghoum, tassili n'Ajjer

Akba Aghoum, tassili n'Ajjer

Des têtes rondes atypiques, ensemble étonnant avec masques.

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Beaucoup de bovidiens à Jabbaren. Malheureusement aussi, des graffiti, du vandalisme et même du vol!

Pas de peintures de mouches à Jabbaren non plus.

Aussi des animaux difficiles à identifier: un crocodile (?), des autruches très gracieuses mais vandalisées...

Pause pique-nique: Allal sort de son sac une énorme salade variée, des yoghurts et du thé chaud!

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Encore des bovidiens à la chasse et à la guerre, quelques-uns avec des décorations ou dans des positions étonnantes.

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

... et aussi dans des situations plus paisibles, des très belles scènes d'ensemble.

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer
Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Jabbaren, peintures rupestres, tassili n'Ajjer

Retour

On retourne à l'akba Aghoum, on redescend, retour à Ifferi, hammam, thé puis séance paquetage (soupir), souper avec Allal, thés avec Moulay.

L'avion est à 0h40 selon horaire, ça fait tout bizarre de rester éveillé aussi tard. Une petite sieste et yallah Toyota pour l'aéroport, ambiance décontractée à l'enregistrement et à l'embarquement.

Surprise! Le vol est presque à l'heure! Retour sans histoires vers le Nord. Arrivée matinale à Alger, Nourdine m'emmène à l'appartement par les rues désertes. Sieste et journée au ralenti au soleil printanier pour trier les photos... avec un camembert Tassili au casse-croûte!

Air Algérie, Djanet - Alger

Air Algérie, Djanet - Alger

Et puis...

Et puis un grand merci à tous ceux de l'équipe de Youf Assaouadt, qui aiment tant leur pays et qui savent si bien le montrer et le faire aimer http://www.youfassaouadt.com/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=58&lang=fr

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