Le blog de Thierry Rando

Cas isolé dans ce blog, ce n'est pas un voyage à pied! Expédition découverte en famille, version safari privé un peu luxe mais en immersion dans une très belle nature. Les détails pratiques sont à la fin de l'article.

Au coeur de l'Afrique Australe, un grand désert: le Kalahari.Tout autour du désert, des grands fleuves: Zambèze, Orange, Limpopo. Et l'Okavango qui va se perdre dans le Kalahari, et les girafes, les lions, les antilopes viennent y boire...

Préparatifs

Discussions en janvier, le projet décolle vraiment avec Isabelle d'Africa Voyages. Début février, tout est décidé: voyage (avions chargés en période de congés scolaires!) et safari dans les parcs et réserves du Botwana, avec prélude aux chutes Victoria. Départ le 13 avril, 2 semaines de vacances scolaires, South African de Munich vers Joburg et Victoria Falls, puis programme fastueux à base de camps privés par les parcs de Chobe et Moremi, et finale sur une île du delta de l'Okavango.

Sursaut 2 semaines avant le départ, explorations, arrangement avec Shearwater pour un programme à Victoria Falls et voilà, on est prêts au départ.

En attendant les éléphants et les camps de brousse, opération paquetage. Emilie veut prendre toutes ses chaussures et tous ses sacs à main... Tant bien que mal, tout trouve une place dans un sac.

13 avril, départ!!

Petite nuit, pleine lune + un peu d'anticipation.

Un coup de S1 pour Lausanne, un coup d'IC pour Genève et embarquement pour Munich, après-midi d'attente à l'aéroport entre deux avions.

Enfin l'embarquement, avion South African plein mais vol sans soucis, même pu dormir 5h, merci Stilnox. Arrivée à Johannesburg, toucher la main du grand Nelson, un bout de toilette, 2 heures plus tard embarquement à nouveau, pour Victoria Falls!

14 avril, arrivée à Victoria Falls

Dernier coup d'aile sans soucis pour Victoria Falls, immigration rapide, Andrew nous accueille et nous pousse dans un magnifique hôtel - bâtiments blancs à colonnes très victorien, hall cossu, beaux couloirs, cours intérieures, et deux chambres de rêve, grosse malle-bar, grand lit à moustquaire, espace et confort.

Un passage à la piscine plus tard, petite sortie dans la pelouse jusqu'au "centre ville", babouins et phacochères qui gambadent, démarcheurs touristiques et marchands de bibelots.

Opération cartes postales phase 1, puis retour à l'hôtel pour le 1er rendez-vous Shearwater: sunset cruise sur le Zambèze.

Croisière qui commence bien sûr par une bière "Zambezi" bien glacée!

Les yeux encore un peu petits de l'avion, sunset cruise sur le Zambèze en amont des chutes. Le capitaine annonce la vue sur les hippopotames et les oiseaux, autres bêtes "depending on how much you drink". Et ça marche: à la fin de la 2ème tournée de "big horse" (girafe), un bel éléphant au coucher du soleil au bord de l'eau.

Retour à l'hôtel, encore un bon souper et gros dodo.

15 avril, chutes Victoria (Mosi oa Tunya)

Départ pour le tour en hélico au-dessus des chutes: colonne d'eau, arc en ciel, "Smoke that thunders", le tonnerre c'est surtout la turbine de l'hélico.

C'est la première promenade en hélico d'Emilie et Florian; ils font fort pour ce baptême.

Plan de Victoria Falls près des chutes du Zambèze au bord du chemin de fer Le Cap - Le Caire, avec l'hôtel Victoria Falls bien sûr, le bateau, le départ d'hélico et le Boma.

Trajet en tram rétro avec cérémonial, de l'hôtel au pont, où nous sommes accueillis par M. Georges Imbault, ingénieur français venu en 1903 faire la direction locale des travaux du pont. Depuis le temps, il a oublié le français et il est devenu tout noir.

Depuis le tram, rencontres d'impalas, éléphants et baobabs.

Après le retour en tram à l'hôtel et le dîner sur la terrasse Stanley, Emilie et Florian sont trop fatigués pour aller visiter les chutes!

Belle visite dans la forêt tropicale, guide pour moi tout seul, vers le bout de la gorge puis sentier balcon le long des chutes, à compter les arcs en ciel, à les toucher du bout des doigts puis, face à Rainbow Falls, dans le nuage, la puie qui vient d'en haut et d'en bas.

Retour à l'hôtel pour session piscine et cartes postales, puis départ pour le Boma dinner, ambiance, couleur locale dans l'assiette et dans la salle. Filet de phacochère, ragoût de koudou, chenilles Mopani et animation tam-tam.

Plan de l'hôtel au bord de la voie ferrée qui n'est jamais arrivée jusqu'au Caire.

16 avril, du Zimbabwe au Botswana

Au-revoir Victoria Falls: séance paquetage, et Aaron nous emmène jusqu'à la frontière à Kazungula. Immigration, désinfection des pieds, nous voilà au Botswana. Triple M nous pousse à Kasane, Chobe Safari Lodge...

Rencontre avec Johnny le guide et Boikhutso son assistante à Kasane au bord de la Chobe River. Promenade en bateau aux heures chaudes avec pique-nique.

Belles couleurs étincelantes, éléphants cherchant le frais dans l'eau, hippopotames coopératifs, crocodiles déguisés en troncs d'arbres, un buffle solitaire. Traversée, gros lodge du côtà Namibien, retour.

Une Land Cruiser aménagée avec frigo et tout se matérialise. Quelques minutes de goudron plus loin, on est dans le parc national de Chobe, savane humide en bordure de la rivière bleu foncé, végétation, ciel de cumulus avec quelques cellules orageuses.

Quelques belles rencontres de phacochères, éléphants, girafes, aigles, et après un bout hardiment amphibie, de l'eau jusque sur le plancher de la plateforme arrière, une lionne au bord de l'eau.

Un vieux buffle aussi, qu'on avait déjà vu du bateau.

Puis on s'enfonce dans le parc pour arriver à une magnifique installation de campement.

Explications sur le fonctionnement, douche, apéritif et souper à la lumière des lampes à pétrole, table avec nappe, sets, serviettes, verres à vin et tout, jusqu'au gâteau et amarula (explications à Emilie sur la préparation en triant les cacas d'éléphant). Ca se passe bien, dodo.

17 avril, parc de Chobe

Départ matinal: réveil à 5h30, paquetage, thé, tartines, à 6h30 on est loin pour une promenade au lever du soleil, à la fraîche, on supporte la polaire.

Zigzags dans la savane au bord de la rivière. Belles rencontres d'aigles, girafes et tout ça, mais rien qui ressemble à un gros chat. Johnny est un peu déçu. Retour au camp Boga (Botswana Guides Association), on croise son équipe qui vient de terminer le repli, et nouveau départ après une tasse de thé + biscuits.

Florian exprime le souhait de voir des vautours et paf, à peine franchie la porte de sortie du parc (on coupe vers Savuti), on tombe sur un festin de vautours sur un éléphant mort!

Ensuite on est partis pour 2 heures un peu monotones sur route puis sur piste.

Arrivée à l'heure du pique-nique sur un point d'eau avec famille d'éléphants, on profite un peu de leur compagnie avant qu'ils se retirent.

Encore quelques minutes de piste et on entre à nouveau dans le parc national. Tours et détours à la recherche du lion. Toutes sortes d'autres animaux, éléphants, girafes, phacochères, aigles, mais pas de lions. Questions aux autres guides qui tournent, les lions ont été ici, là, mais là maintenant ils se cachent.

Au détour d'un chemin, deux léopards qui ne se cachent qu'à moitié, se laissent même admirer un moment, puis s'en vont.

On continue à tourner, encore un léopard un peu loin de la piste, qui fait la sieste sur un arbre.

Le jour baisse, semain sera un autre jour. Direction le camp et la douche.

Dessins un peu académiques mais c'est pour me faire la main, merci au manuel de dessins d'animaux.

Joli camp sablonneux dans les buissons. Douche, apéritif, souper et bavardages - amarula sous les étoiles. Dodo.

18 avril, parc de Chobe, zone de Savuti

Debout avant l'aube, départ avant le lever du soleil, et à la recherche du lion!

Tours et détours dans la réserve de Savuti, une bande de lycaons "painted dogs", des girafes, une migration de zèbres, bébés avec le nez tout noir, des aigles, des éléphants, des gnous mais pas de chats... puis trouvé deux dans un fourré, coup d'oeil d'Emilie. Ils font la sieste.

Retour au camp pour dîner, il fait chaud au soleil. Sieste, rattrapage de retard dans le carnet, thé et 15h30 départ de l'après-midi pour retrouver nos lions.

Ils ont bougé, plus profond dans les fourrés, il y a plusieurs autos qui les assiègent. Johnny ne veut pas aller dans les fourrés: interdit!, préfère patienter.

... et la patience paie: les autres autos parties découragées, un lion sort, puis les deux, baîllent, s'approchent de nous tout doucement et s'en vont sur la piste, 8 autos en procession derrière (les guides communiquent par radio).

Johnny fûté fait un tour pour intercepter les lions par devant, on a droit à un deuxième service.

On continue notre tour de l'après-midi. Au coucher du soleil, on tome sur les lycaons du matin, qui s'en prennent à une famille de gnous. Les gnous ne se laissent pas faire, les lycaons n'insistent pas. On les suit un moment, puis ils partent derrière les gazelles.

Retour au camp, douche, apéro autour du feu, bavardages, souper, bavardages, amarula et dodo.

Le lion de droite est un peu académique, celui de gauche a des airs de babouins: je lui ai fait le genou trop bas.

19 avril, de Savuti à la réserve de Khwai

Rythme déjà habituel, 5h30 toilette, 6h déjeuner, 6h30 départ. Tours et détours à la recherche de gros chats ou de chiens sauvages, non, ils se cachent.

Pause thé vers un gros baobab. Deux 4x4 de Zurichois arrivent. Le Monde est petit!

Tours et détours encore, pas de carnivores à pattes.

On se rabat sur les peintures rupestres. Deux passages à attendre qu'une tribu de Sud-Africains s'en aillent, finalement ils descendent de la colline pour s'installer au pied des rochers pour la pause-bière du matin.

Petite grimpette sur les rochers, un bel ensemble d'éléphant, antilope, élan, girafe par-dessus, hippopotames, chenille et écureuil à côté.

Le camp est replié, départ direction Khwai.

A peine partis, échange d'informations, il y a une famille de lions dans le coin. On y va, on trouve la famille dans le creux d'un fourré, deux petits bébés et un jeune avec les lionnes. Johnny dit que le reste de la bande doit être aussi par là, mais c'est déjà bien, on y va.

Route au sud, alternance de savane ouverte et de taillis, de bonne piste et de sable et ornières.

Plusieurs belles rencontres d'éléphants, mâles plus ou moins en chaleur, un jeune qui rêve doucement à sa bien-aimée.

Les éléphants ont une glande entre l'oeil et l'oreille. Quand ça sécrète, ça indique qu'ils sont stressés.

Arrêt pique-nique dans un bout de savane sous un acacia, peu avant la sortie du parc de Chobe.

Encore un bout de piste et c'est la sortie du parc.

La création du parc de Chobe a été discutée en 1932 déjà, au grand désespoir des Bushmen qui se voyaient déjà mangés par les lions.

Chobe National Park, 11'700 km2 (un quart de la Suisse), 45'000 à 70'000 éléphants (beaucoup plus qu'en Suisse), milieu du couloir entre delta de l'Okavango, réserves de Moremi et Khwai à l'ouest, et parc national du Zambèze (Zimbabwe) à l'est.

Réserve "privée" de la communauté locale au bord de la Khwai River. Pas de rencontre de chats cet après-midi, mais de beaux éléphants au bain. Le camp est monté sous des acacias à croissants "camelthorns" espacés. De la douche je vois l'éléphant brouter. Des zèbres aussi sont installés là. Souper tranquille, amarula sous la voie lactée au bord du feu de camp. Quand je vais laver les dents, deux grands yeux me regardent dans la nuit. Je ne traîne pas.

Grands bruits dans la nuit autour de la tente.

20 avril, réserve de Khwai

Les cris, appels, grognements continuent toute la nuit. Hyènes, une gazelle mâle qui renifle la tente de Johnny.

Promenade du matin à pied dans la brousse à partir du camp. Un éléphant secoue un acacia-chameau pour faire tomber les croissants. Pas de grosses rencontres à part quelques éléphants dans les fourrés. Traces de lions, de zèbre, de fourmiliers. Retour au camp pour le thé. Les éléphants sur les photos sont des jeunes un peu farceurs. On était là, à pied, juste à côté...

Départ de seconde partie de matinée sans Emilie, restée au camp avec ses lectures. Quelques tours, indication d'un lion près d'un gros nid de tisserins. On y va, les vautours sur les arbres nous guident.

Un beau mâle se repose sous un buisson, flatulences agressives! L'auto qui le veillait nous laisse.

Très beau moment de tête à tête, puis le lion part dans le fourré. Entre-temps on avait vu son copain demi-crinière de l'autre côté de la clairière.

Johnny fait le tour du fourré, et on retrouve le lion en train de casser la croûte, un zèbre à moitié mangé. De nouveau un beau moment à l'admirer.

On repart, Johnny essaie d'appeler la maison pour l'anniveraire de son second fils, sans succès.

On tombe à côté du pont (sur la rivière Khwai) sur d'autres vautours mais ils ont fini leur repas.

Camp de Royale Wilderness à Khwai: (1) tente de Johnny, (2) tente de Boikhutso, (3) notre tente familiale, (4) allées sablées, (5) feu de camp, (6) tente mess, (7) lave-mains, (8) 4x4 pour touristes, (9) remorque pour matériel, (10) cuisine et mess du staff, (11) 4x4 du staff et matériel, (12) tentes du staff, (13) douche et WC du staff, (14) corde à linge, (15) éléphant, (16) acacias chameaux, (17) lampes la nuit.

La tente mess est montée le premier soir pour faire de l'ombre le lendemain midi. Le second soir elle est démontée pour le souper sous les étoiles.

Retour au camp, dîner de Pâques.

Sieste, thé et départ pour la promenade de l'après-midi. Re-traversée de la rivière Khwai avec l'eau jusque sur le capot avant et dans la plateforme arrière, pour la plus grande joie de Florian. Les lions sont toujours là, cette fois les deux dorment, ventre gonflé à côté du reste de zèbre.

Arrêt au bord d'un lac, face à l'ouest, pour le coucher du soleil. Johnny sort de ses caisses vin, whisky, glaçons (!), biltong et chips pour l'apéritif. Très beau moment.

Retour au camp, souper et bavardages sous les étoiles, avec les bruits de brousse dans la nuit.

21 avril, de Khwai à la réserve de Moremi

Départ matinal comme d'hab.

Les deux lions ont presque fini leur zèbre, le plus fort termine les pattes avant, demi-crinière se tient prudemment de côté.

Arrêt pour le thé à côté de la piste d'aviation. Explications de Johnny sur le tourisme encore plus luxe que le nôtre, il y a là à côté un lodge n°3 mondial au classement de prix: 5'000 USD pour une chambre double... On est mieux avec nos 1'000 étoiles. Johnny plaisante deux touristes descendus du petit avion en leur disant qu'on attend notre jet privé.

Passage du village de Khwai, du pont sur la rivière Khwai (le vrai, en bois, celui d'hier était en béton) et entrée dans la Moremi Game Reserve, traversée nord-sud et départ à l'est.

Moremi Game Reserve, formée dans les années 60 par la tribu de Maun propriétaire des terres, remise en gestion au gouvernement dans les années 80. Elle est exploitée comme le parc national de Chobe, le gouvernement aimerait nationaliser mais les propriétaires ne sont pas d'accord.

Quelques rencontres en route, éléphants, puis arrivée à Xinii Campsite en bordure d'un taillis face d'un lagon à hippopotames.

Tours autour du camp de Xinii: c'est un site tout neuf, les hippopotames et crocodiles n'ont pas l'habitude de voir tant de monde. La gazelle locale est un cousin de l'impala, avec les pattes arrière plus fortes pour sauter dans les marais.

On s'embourbe dans une traversée de rivière. Rien à faire, les éléphants ont creusé un trou juste là où la piste traverse. Essai de calage avec des six-packs, la bière est sacrifiée sans succès. On patauge un moment à essayer ça, puis appel du véhicule matériel qui nous tire de là sans difficultés.

On repart, beau baobab à l'écorce mangée par les éléphants, on crève un pneu.

Belle famille de girafes encore puis retour au camp, douche, apéro au crépuscule, souper et bavardages, histoires de lions sur fond de grognements d'hippopotames.

Dodo.

22 avril, réserve de Moremi

Bonne nuit avec grognements d'hippopotames. Le matin, une grosse bouse devant la tente, le chef est venu marquer son territoire.

Déjeuner et départ à l'aube. Pas beaucoup de mouvements ce matin, quand-même une belle famille hippopotames, un crocodile qui paresse au milieu des canards et un couple de grues.

Une belle girafe pour la pause-thé.

Retour au camp pour une fin de matinée tranquille: lecture, dessins, avec interruption de cris d'Emilie: un joli serpent vert clair lui a passé entre les jambes. Petit moment d'excitation, Johnny sort son manuel, "harmless snake".

Dîner, sieste - jeux de cartes.

Tours de l'après-midi après le thé autour de Xinii Camp, mais vraiment pas grand-monde dans ce quartier. 17h, l'horloge biologique de Johnny fonctionne, arrêt pour une bière en terrain découvert.

Tout d'un coup un grand mouvement d'impalas, Johnny dit inside the car, quick, d'après lui c'est un léopard ou deux mais ils ont disparu dans les fourrés quand on arrive.

Retour au camp, Johnny un peu vexé de l'absence de chats, mais c'est comme ça. Les pintades et les poules à tête rouge courent comme des folles devant l'auto, mais ne finissent jamais plates sur la piste.

Tente familiale Royale Wilderness: (1) allée sablée ou désherbée, (2) tapis de terrasse et paillasson, (3) auvent, (4) chambre des parents, (5) passage fermé, (6) chambre d'enfant, (7) salle de bains, (8) lampadaire, (9) lit avec duvet, (10) table et lampe de chevet, (11) douche, (12) latrines, (13) lavabos, (14) miroirs, (15) poche pour le savon, (16) poche pour pq, (17) sable et pelle. Comment décrire le souci du détail? Il y a une petite nappe sur la table de chevet, une boîte de kleenex décorée, une corbeille à papiers dessous, insecticide, produit pour éloigner les moustiques, tout est propre et net.

Sundowners au bord du lagon face au soleil couchant et aux étoiles naissantes, ça pourrait être pire. A la nuit tombée, numéro musical du staff, puis Johnny en soliste et staff pour les choeurs et la danse. Singing buffalo.

Souper sous les étoiles et amarula en admirant les constellations au bord du lagon, bruits d'hippopotames.

23 avril, de Moremi à Maun et delta de l'Okavango

Au-revoir au staff, départ pour Maun, un petit détour encore après des traces mais non, pas de chats visibles.

Sortie du parc, encore quelques girafes, zèbres et autruches.

Poste de désinfection anti-fièvre aphteuse, piste devenant route en terre puis goudronnée, arrivée à Maun, Okavango River Lodge, au-revoir à Johnny.

Jonction à Maun avec Keone le guide-navigateur et départ vers le delta de l'Okavango.

Arrêt-sandwiches au bord du canal, crâne de buffle sur une termitière, attention aux herbes qui collent!

Arrêt sous un arbre à saucisses (saucissonnier). Explications de Keone sur l'usage de ce viagra Africain: ne pas oublier de revenir couper le fruit quand l'effet voulu est obtenu! Il y a eu des catastrophes avec des gens venus depuis Maun, et qui n'arrivaient pas à organiser le transport pour revenir couper.

Re-départ, arrêt sur un banc de sable pour la baignade: eau claire, pas de crainte de crocodiles, on espère en tout cas.

Encore un départ, des nuages d'orage s'accumulent derrière nous.

Les fleurs de nénuphars sont blanches, puis changent de couleur après la pollinisation, deviennent roses ou mauves.

Arrivée au camp Okavango Still sur l'île de Nxaraga (prononcer Narakha), installation, présentation de Frog le cuisinier et Oti l'aide, restés là depuis le dernier groupe, douche et sundowners, cette fois vraiment face au soleil couchant.

Souper, Emilie et Florian annoncent leur intention de dormir demain matin et vont se coucher, bavardages, lumières d'orage de l'autre côté du lagon, dodo.

Les hippopotames ne sont pas contents parce que nos deux bateaux bloquent leurs sentiers entre le lagon et l'île. Ca ne les empêche pas de venir renifler autour de la tente la nuit: pas question de sortir faire pipi, une fois tout le monde couché.

Jeudi midi, en rentrant depuis le lagon, on voit un bel éléphant venu boire à 20 m du camp.

Campement Okavango Still sur l'île Nxaraga: pas le propre en ordre ni le souci du détail classe des camps de Royale Wilderness!

24 avril, autour de l'île Nxaraga

GROSSE pluie pendant la nuit! Tout est un peu mouillé, pas de visite de l'île à pied. Du coup Florian part pour le tour en bateau, Emilie reste avec ses lectures.

Ciel gris mais beaux coups d'oeil sur l'eau et les herbes. Keone donne une leçon de pilotage à Florian.

Passage-visite sur une petite île, cache-cache éléphant.

Retour au camp pour le dîner, jeux de cartes pour la sieste et départ tous ensemble cette fois pour remonter la rivière. On passe deux lodges pour arriver à un village de rondavels, murs en boîtes de coca scellées à la boue, groupes familiaux éparpillés sur une île bordée de grands arbres.

Marché artisanal trappe à touristes.

Départ en descendant le courant, un groupe d'hippopotames très coopératifs, très grand baîllement avec splash du gros mâle, sûrement très fier d'avoir mis en fuite ce vilain bateau à moteur.

Arrêt au coucher du soleil, sundowner en se laissant dériver jusque devant le camp.

Chamallos grillés sur le feu pour terminer le dernier souper...

25 avril, retour à la civilisation

Session bagages pêle-mêle dans cette tente un peu petite pour 3 lits, je m'enfuis boucler mes affaires dehors.

Oti démonte le camp pendant que Frog prépare le déjeuner.

Avec l'aube, les reniflements d'hippopotames se calment, les oiseaux prennent le relais, "work harder" du matin.

Chargement des sacs dans le bateau, au-revoir à Frog et Oti et départ en descendant la rivière vers Maun. Encore quelques beaux jeux de lumière et rencontres d'hippopotames et oiseaux. Toiles d'araignées et rosée dans les herbes, neige de l'Okavango, passage de mokoros, touristes variété silence et ras des roseaux.

Là, j'ai recopié la carte du petit livre de Keone.

Ligne électrique au bord de l'eau, fermes, villages, petits ports, panneaux slow down, boeufs qui traversent le chenal, c'est l'arrivée à Maun. Richard nous cueille au port, au-revoir à Keone et départ pour qu'Emilie puisse aller manger ses tripes au sable chez Choice, pendant que Richard va chercher une bible en Setswana qu'Emilie a promise au staff de Johnny.

Richard nous laisse avec Boikhutso à l'aéroport, boutique à bibelots pour écouler les pulas, et Isabelle passe faire le débriefing.

Formalités sans histoires, au-revoir à Boikhutso et Isabelle et saut de puce pour Johannesburg.

... Saut de puce c'est le cas de le dire. Le plus redoutable prédateur fait déjà son oeuvre dans l'ombre: la puce de siège South African!

Johannesburg, retour au 21ème siècle, Florian se précipite sur les boutiques à souvenirs. Fin d'après-midi à la buvette Jackson's en attendant l'embarquement. Florian recharge son ipod avec délices.

Un grand coup d'aile pour Munich, quelques heures d'attente et un dernier avion pour Genève, train-train des retours.

Vite la bombe d'insecticide et le tube de fenistil! Et un bon gros dodo au bout de la journée. Fin de cette aventure...

Détails pratiques

Africa Voyages à Maun, Botswana, Isabelle nous a taillé sur mesure ce programme de vacances inoubliables. Pour les francophones irréductibles, Isabelle travaille en français: http://www.africavoyages.info/

Royale Wilderness à Maun, Botswana, tout ce que je pourrai raconter sera au-dessous du sens magique de l'accueil de Johnny. Il travaille pour Africa Voyages sur une base régulière: http://www.royalewilderness.com/

Il y a un Petit Futé Botswana: http://www.petitfute.com/p168-botswana/guide-touristique/ Une bonne référence puisque j'y ai trouvé l'annonce d'Africa Voyages.

J'étais un peu en souci pour les immigrations, habitudes de Cameroun et de RDC, mais non, aussi bien à l'aéroport de Victoria Falls qu'à la frontière routière de Kazungula, ça passait tout seul, visa pour le Zimbabwe distribué facilement à l'arrivée, et pas besoin de visa pour le Botswana avec un passeport Suisse.

C'est possible d'aller dans ces parcs en version éco, soit 4x4 de location en conduisant soi-même, soit des espèces de gros bus pour groupes, mais franchement ça ne vaut pas le coup. La destination est chère de toute façon, autant mettre un peu plus pour le service magnifique qu'offre Johnny.

Ne pas plaisanter avec le risque de paludisme! Je l'ai attrapé il y a longtemps, j'ai mis 10 ans à m'en débarrasser, une belle vacherie. Ne pas prendre de lariam pour autant, une belle saleté aussi, j'en ai pris une fois, quelle horreur. Johnny est plein d'histoire sur des gens qui deviennent fous avec le lariam. La malarone est un peu chère mais vraiment ça vaut le coup.

Pour les chutes Victoria, c'est Isabelle qui nous a mis d'office au Victoria Falls Hotel http://www.victoriafallshotel.co/, un endroit magique. Sur place, il y a plein d'agences qui proposent plus ou moins le même service. Comme on y était peu de temps, je me suis documenté sur http://www.victoriafalls-guide.net/ bien fait, très pratique, et j'ai pris un paquet avec Shearwater http://www.shearwatervictoriafalls.com/, très professionnels. Shearwater ne proposait pas le Boma dinner http://www.victoria-falls-safari-lodge.com/restaurant_detailed.html?rcode=1 mais sur ma demande ils me l'ont gentiment arrangé, réservation impérative et transfert de l'hôtel sans soucis. Il faut profiter de cette occasion pour manger du gibier (filet de phacochère ***), parce qu'au Botswana ça ne se fait pas.

Pour le shopping, Victoria Falls comme Maun sont chers et les choix sont limités. Ca va bien pour les souvenirs très spécifiques, mais pour les utilitaires comme pour les bricoles-cadeaux ou gourmandises, le mieux c'est les boutiques de l'aéroport de Johannesburg. Ne pas rapporter de biltong, je l'ai fait une fois, confisqué au retour en Suisse, réglementation Européenne... Là, on s'est régalés une dernière fois de biltong (de kudu; au Botswana c'était du bœuf) à Johannesburg entre deux avions.

L'appareil photo est un Nikon D90 avec zoom 18-105 mm. Il faut bien ça comme zoom, et le boîtier rapide est précieux pour les prises de vue en rafale. Pour l'occasion j'ai acheté un compact avec zoom 30x, même pas cher et belles photos, mais quand on a l'habitude du reflex, quelle misère, le temps de stabilisation d'un compact! On voit plein d'enragés de la photo avec des zooms de 50 cm (longueur, pas focale!) et plus, mais ça ne me fait pas envie. Johnny fait de la photo, il a un sens pour positionner l'auto pour les prises de vue, et il est de bon conseil pour les réglages spéciaux.

Randocroquis m'aide à surmmonter mes complexes sur mes petits dessins, même s'ils font pâle figure à côté des merveilles qu'on peut voir dans http://www.randocroquis.com/

Pour les dessins aussi: 50 Dessins d'animaux : Apprendre à dessiner étape par étape des éléphants, des tigres, des chiens, des poissons, etc. par Lee J. Ames, académique mais bien fait. Chez Vigot, isbn 9782711412372. Et Marcel Gotlib! Travailler sur les modèles de la Rubrique à brac aide aussi à se faire la main et c'est moins ennuyeux.

A lire en route: Un safari tout confort d'Alexander Mc Call-Smith, et toutes les autres aventures de Mma Ramotswe, directrice de la Première agence des femmes détectives de Gaborone, Botswana.

Et enfin South African Airways, il n'y a pas beaucoup de compagnies qui proposent un billet avec arrivée à Victoria Falls et départ de Maun. Service correct en classe éco. Sans rancune pour les puces du retour: ça arrive à tout le monde et ils n'y peuvent rien: https://www.flysaa.com/ch/fr/